Covid-19 : et si la distanciation se révélait aussi efficace que le confinement ?

"La distanciation aussi efficace que le confinement. L’espoir d’un effet saisonnier" : c'est le titre d'une étude que vient de publier Université Côte d'Azur dans son dossier Covid-19. Réalisée par Gilbert Reinisch de l'Observatoire Côte d'Azur, les conclusions ont été fondées sur une observation de l'évolution de l'épidémie en France et en Italie, soumises au confinement et de la Suède qui a joué la distanciation.

Et si le confinement, qui nous a été imposé comme inévitable pour épargner des milliers, voire des dizaines de milliers de vie, n'était finalement pas la seule solution efficace pour limiter la mortalité dans la pandémie de coronavirus ? La question peut être posée suite à l'étude très sérieuse et avant tout factuelle de Gilbert Reinisch, de l'Observatoire de la Côte d’Azur (Dépt Lagrange), étude publié par Université Côte d'Azur. (Photo Université Côte d'Azur)

Ce que montre l'auteur, à partir d'une observation de la "cinétique" du Covid-19 en Italie et en France ou le confinement a été de rigueur comparée avec la Suède, où il y a eu mesures de distanciation, sans confinement, tient dans deux lignes de force : la distanciation est aussi efficace que le confinement; l'effet saisonnier est loin d'être négligeable et laisse espérer une accalmie avec l'arrivée de l'été.

Gilbert Reinisch précise bien qu'il ne cherche pas à jouer les oracles mais que son travail a consisté à observer le nombre de décès rendus publics (et de contrôler les chiffres), puis de comparer ces chiffres afin d'en extraire des corrélations. Un travail scientifique sur des faits établis, non des prédictions issues de modélisation, précise-t-il.

Sa conclusion, qui ressort des courbes d'évolution de l'épidémie en Suède comparées à celles de l'Italie et de la France est nette : "les données sur la Suède, l’Italie et la France montrent que le confinement strict ne contraint pas davantage l’évolution du COVID-19 que des stratégies plus souples". En revanche, "sous nos latitudes, le climat pourrait jouer en faveur d’une accalmie saisonnière", ajoute-t-il. Ce sont d'ailleurs ces deux effets que la France va jouer à partir du 11 mai…Mais avant, il y aura eu ces deux mois de confinement particulièrement préjudiciables pour notre économie. De quoi nous interroger.

 

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