Crèches, Thales Alenia space, médecins généralistes, professeurs : la tension monte

Posté ven 12/03/2010 - 11:55
Par admin

De nombreuses crèches sont restées fermées hier, jeudi 11 mars, sur la Côte d'Azur comme dans le reste de la France, en raison d'une grève de leurs personnels. Puéricultrices, éducatrices de jeunes enfants, directrices de crèches ont protesté ainsi contre un assouplissement des règles d'accueil des enfants que prépare le gouvernement. Le projet de décret, élaboré dans la foulée du rapport de Michèle Tabarot, députée-maire du Cannet (décret dont il ne reprend qu'une seule proposition), vise à augmenter les capacités d'accueil des crèches de 20 % et de réduire le nombre de personnels qualifiés.

 

Réunis dans un collectif "Pas de bébés à la consigne", les professionnels de la petite enfance ont fait entendre également leur voix dans la rue. Une manifestation à Nice, dans la matinée, a rassemblé entre avenue Jean Médecin et place Masséna environ 400 professionnelles des crèches du département sous la bannière "Enfance en danger" et "non au décret". Le collectif "Pas de bébés à la consigne", après le succès de cette journée de mobilisation, compte bien ne pas en rester là. Il a annoncé l'organisation d'une nouvelle journée de grève et de manifestations le 8 avril si le gouvernement ne retire par son projet. Il a appelé également à se joindre aux manifestations interprofessionnelles du 23 mars contre la politique économique et sociale du gouvernement et pour la défense des retraites.

 

Autre point de tension sociale : Thales Alenia Space. Comme leurs collègues de Toulouse, les salariés du constructeur de satellites cannois sont eux aussi descendus dans la rue, hier, à l'appel de leur intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC). Ils étaient environ 300 (sur les quelque 2.000 salariés du site de Cannes la Bocca, siège du groupe) à arpenter le boulevard du Midi avec banderoles et porte-voix pour réclamer une revalorisation des salaires.

 

Deux autres catégories socioprofessionnelles ont également manifesté leur mécontentement hier. Ainsi les hospitaliers du CHU de Nice sont descendus dans la rue à proximité de l'hôpital de Cimiez pour des problèmes de salaires et d'effectifs. De leur côté, les médecins généralistes avaient lancé une journée "médecine morte" hier pour protester contre les projets de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot et pour dénoncer l'abandon d'une certaine conception de la médecine.

 

Aujourd'hui, vendredi, ce sont les professeurs du secondaire qui ont été appelés à la grève par leurs syndicats (CGT, FO, FSU et SNALC) pour protester contre la politique menée par Luc Chatel, ministre de l'Education Nationale. Ils visent notamment la réforme du lycée et les suppressions de postes. Il est ainsi prévu, ce matin, un rassemblement à 10h30 devant le Rectorat de Nice.

 

Mais c'est surtout le 23 mars prochain, que la pression sociale va monter. Les organisations syndicales ont décidé en effet de faire du 23 mars une journée de forte mobilisation interprofessionnelle unitaire pour l'emploi, le pouvoir d'achat, les services publics et les retraites. Pour le 23 mars, un mouvement de grève a déjà été annoncé à la Sncf, tandis qu'un appel à la grève est lancé dans de nombreuses entreprises des Alpes-Maritimes et qu'une manifestation est programmée à 10 heures, Place Masséna.

 

 

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