La nouvelle est tombée à l'heure du déjeuner alors que les places financières européennes n'en pouvaient plus de dégringoler dans le sillage de Wall Street cette nuit et des bourses asiatiques ce matin : la BCE (Banque Centrale Européenne) ainsi que la FED (Réserve fédérale américaine) ont décidé d'une baisse de leurs taux directeur d'un demi-point. Dans la zone euro, le principal taux d'intérêt passe ainsi à 3,75% tandis qu'aux Etats-Unis il s'établit désormais à 1,5%.
Hors zone euro, d'autres banques centrales se sont jointes à ce mouvement conjugué qui vise à éviter que le feu de la crise financière ne vienne à paralyser toute l'économie. Ainsi la Banque d'Angleterre abaissé son taux d'un demi-point à 4,5%, tout comme la Banque centrale suédoise qui passe à 4,25%, ou encore les banques nationales suisse et canadienne (un demi-point de baisse chacune). Le coup de fouet de la baisse des taux a eu un impact immédiat. A Paris, le CAC 40 qui en séance a plongé un moment jusqu'à -8% sur les 3.500 points, se retrouvait quelques dizaines de minutes après très légèrement dans le vert (+0,03% à 3.733 points), comme le Footsie à Londres.
L'explosion cette fois semble avoir été évitée. Mais pour combien de temps ?
17h30 : pour très peu de temps en effet. L'effet du dopage à la baisse des taux n'aura duré qu'à peine 1 heure. A Paris, le CAC 40 aura certes remonté un peu la pente atteignant même une hausse d'environ 1% pour redégringoler ensuite et terminer à -6,31% en dessous de la barre des 3.500 points (3.497 points). Certains analyses pensent que les banques centrales n'ont pas frappé assez fort ou ont frappé trop tard. Leur intervention aura sans doute évité que les bourses ne tombent dans un trou sans fonds et qu'une véritable panique ne gagne les marchés. Pour ce mercredi noir, toutes les places européennes ont cloturé dans un rouge prononcé : Francfort a reculé de 5,88% et Londres de 5,18%, tandis que l'Eurostoxx 50 affichait - 6,57%. Sacré journée ! |
L'éco de la Côte.