'Imagina, que nous comptons organiser dès février 2002, sera une fenêtre ouverte sur le futur à moyen terme.'
Le 41 ème festival de Télévision de Monte-Carlo qui se déroule du 16 au 22 février sous la présidence du Prince Albert de Monaco, voit son succès s'affirmer de nouveau après une période d'éclipse. Depuis trois ans, une nouvelle direction a modifié les orientations précédentes et adopté une stratégie résolument originale qui se traduit par une croissance moyenne de 6 à 8 % par an en terme de fréquentation. D'autre part, le festival de télévision de Monte-Carlo, vient de racheter à l'INA la 'marque' Imagina et compte relancer ce grand rendez-vous mondial des images virtuelles dès l'an prochain. Le secrétaire général du festival, David Tomatis, répond aux questions de Sophianet.com.
- Sophianet.com : Comment caractérisez vous ce quarante et unième festival?
David Tomatis :Il y a trois ans que nous procédons à des changements en profondeur. Il ne s'agit donc pas d'une année charnière mais d'un festival qui progresse régulièrement au rythme de 6 à 8 % par an. Il s'agit cette année d'une édition de qualité marquée par une compétition au caractère international qui se renforce. La compétition de programmes de fiction en représente un bon exemple : les trente programmes présentés proviennent de vingt pays différents. Quant au jury, il est composé de dix nationalités.
- Sophianet.com : Quelles nouveautés ont été mises en place?
David Tomatis :Le festival de Monte-Carlo a complètement rénové sa programmation avec :
- les hommages rendus à de grands professionnels comme cette année celui rendu à Robert Halmi Sr., président de Hallmark entertainment
- la présentation en avant-première de programmes hors compétition tel l'Algérie des Chimères de ARTE
- la participation accrue de vedettes, non seulement de comédiens mais aussi de réalisateurs, de producteurs,
- un marché de programmes plus ciblé vers les activités de 'format' et la production.
- Sophianet.com : Lorsque vous parlez de 'formats', de quoi s'agit-il précisément?
David Tomatis :Cette activité concerne essentiellement les jeux télévisés, mais aussi les 'talk shows'. Cette année, on assiste à un développement des 'formats' dans le secteur de la fiction et plus spécialement des 'sit-com'. Les perspectives sont prometteuses. Les détenteurs de droits ne se contentent pas de vendre un concept d'émission, mais à l'idée ils joignent le savoir-faire. La production est donc encadrée et les producteurs doivent respecter un cahier des charges qui mondialise un certain nombre d'ingrédients comme les décors, les costumes, le style de présentation. On obtient ainsi un résultat visuel similaire partout dans le monde.
Les exemples de 'formats' les plus connus sont 'La roue de la fortune' ou plus récemment, 'Qui veut gagner des millions?'. La part de créativité est assez réduite mais ces productions génèrent de nouvelles recettes avec un minimum d'investissements.
- Sophianet.com : Vous venez d'acheter la marque Imagina qui, sous la houlette de l'Institut National de l'Audiovisuel était jusqu'ici la vitrine technologique du festival. Pourquoi ne pas avoir continué avec l'INA?
David Tomatis :L' INA ne souhaitait pas continuer avec Imagina, désireux qu'il était de recentrer ses activités sur se métiers de base à savoir la conservation du patrimoine audiovisuel. Or, nous, festival de Monte-Carlo, sommes intéressés par cette manifestation à plusieurs titres:
- Son budget pourra être équilibré dès la première année, donc ça ne nous coûtera rien.
- Ses retombées médiatiques sont considérables pour la Principauté
- Imagina rentre dans notre problématique qui consiste à accueillir un maximmum de manifestations à retentissement international.
- Sophianet.com : A quoi ressemblera le nouvel Imagina?
David Tomatis :Nous sommes dans une situation de réflexion avec un comité de professionnels, de scientifiques et d'industriels dont les conclusions doivent permettre à la manifestation de se redéployer.
- Sophianet.com : Pouvez vous nous dire qui sont les membres de ce comité?
David Tomatis :Pour le moment ce comité souhaite travailler dans l'ombre mais il s'agit d'un groupe équilibré entre professionnels scientifiques et industriels qui s'est fixé plusieurs axes de contenus :
- conférences et rencontres autour des images de synthèse et de la 3D,
- conférences et rencontres autour des développements technologiques les plus récents.
- exposition industrielle, vitrine technologique du festival.
Imagina sera une fenêtre ouverte sur le futur à moyen terme.
- Sophianet.com : A quelle date prévoyez vous le nouvel Imagina?
David Tomatis :Fin mars 2001, nous ferons le point de la réflexion engagée sur la manifestation que nous comptons organiser début février 2002.
- Sophianet.com : Combien vous a coûté Imagina ?
David Tomatis :Nous avons acquis Imagina au juste prix.