Déchets Cannes-Grasse : vers un centre de traitement à La Roquette-sur-Siagne

Posté lun 16/11/2009 - 13:15
Par admin

Vers une solution pour le traitement des déchets de l'Ouest du département ? L'Etat et le Conseil général ont en effet frappé du poing sur la table ce matin. A l'occasion d'une réunion, ils ont demandé au SIVADES (Syndicat Intercommunal pour la Valorisation des Déchets du Secteur Cannes-Grasse) de finaliser le projet de La Roquette-sur-Siagne dans les délais les plus brefs. Ils se sont par ailleurs engagés à accompagner le SIVADES dans la réalisation de ce projet et à en faciliter la réalisation là également "dans les meilleurs délais".

 

Des déchets actuellement exportés dans d'autres départements

 

C'est qu'il y a urgence. Depuis la fermeture de la décharge de La Glacière à Villeneuve Loubet, le 17 juillet dernier, le SIVADES est obligé d'exporter une bonne partie des ordures ménagères du secteur Cannes Grasse dans les Bouches du Rhône faute d'avoir trouvé un site de remplacement dans le département. Mais cette situation très précaire, ne peut être que transitoire en raison d'abord de son coût élevé. Ensuite parce que les prescriptions issues du Grenelle de l’Environnement impliquent la réalisation d’outils d’élimination et de traitement des déchets ménagers répondant aux principes de proximité, de protection de l’environnement et de développement durable. Cela sans oublier la mise en œuvre une stratégie de limitation de la production de déchets,

 

Mais le problème jusqu'à présent se résumait à un seul mot : où ? Où installer ce type de plateforme de traitement des déchets alors que chaque commune du secteur, sous la pression des résidents, repoussait tout projet d'installation sur son sol avec la plus vive énergie. Un moment envisagé, le domaine de Barbossi, sur Mandelieu La Napoule avait été totalement écarté cet été alors que depuis une bonne année, toute une équipe avait travaillé à la réalisation d'un centre de valorisation exemplaire. Depuis, un autre lieu a été envisagé sur La Roquette-sur-Siagne pour la réalisation d'un centre de "valorisation organique" et de "valorisation énergétique" recevant autour de 100.000 tonnes annuelles.

 

La Roquette "pas candidate"

 

Mais là également, ce n'est pas l'enthousiasme qui prévaut dans la commune choisie. La Roquette a d'abord déclaré ne pas être candidate. Elle a ensuite laissé une porte entrouverte en demandant que, si tant est qu'elle soit obligée d'accepter le projet, elle puisse toucher 50% de la Taxe professionnelle (ou de ce qui la remplacera) générée par ce centre. Une TP qui devrait tourner autour de 2 millions d'euros annuels et qui, normalement, retomberait dans la caisse de la CAPAP (la communauté d'agglomération Pole Azur Provence) à laquelle elle appartient. Autre point de discussion : il est prévu un centre de compostage ainsi qu'un incinérateur et La Roquette voudrait que la réalisation de l'incinérateur soit reportée.

 

Ce matin aussi, Francis Lamy, préfet des Alpes-Maritimes et Eric Ciotti, président du conseil général des Alpes Maritimes, ont réuni les représentants de 9 établissements de coopération intercommunale compétents en matière de traitement des déchets pour faire le point sur la situation dans l’ouest du département. Ont été conviés à cette réunion Bernard Brochand, député maire de Cannes, Jean-Pierre Leleux, sénateur Maire de Grasse et Président de la CAPAP et Lionnel Luca, député.

 

Le SIVADES a ainsi confirmé son intention de se doter d’un centre de valorisation organique et d’un centre de valorisation énergétique utilisant les techniques les plus modernes. Il a fait valoir que le site retenu sur le territoire de la commune de La Roquette-sur-Siagne présente les caractéristiques propres à permettre la réalisation de ce projet dans les meilleures conditions : disponibilité foncière, situation à équidistance des principaux centres urbains de production d’ordures ménagères, desserte routière à terme améliorée par la pénétrante de la Siagne, notamment. Une solution que l'Etat, qui dispose de l'"arme fatale" avec la procédure du "Projet d'Intérêt Général, et le Conseil général ont donc décidé d'appuyer de tout leur poids.

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