Déchets électroniques : la collecte des DEEE coince à la reprise !

Posté mar 19/06/2012 - 06:41
Par admin

Au-delà des effets d'annonce, gère-t-on bien la collecte de nos déchets électroniques ? Les DEEE pour Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques, ces télévisions, téléphones, ordinateurs, appareils électroménagers, dont on se débarrasse pour les renouveler ? Depuis novembre 2006, les DEEE ne doivent plus être jetés à la poubelle. Tous les appareils alimentés sur secteur, pile ou batterie doivent être collectés séparément pour être dépollués et recyclés.

Le succès de cette filière repose sur la compréhension du système par les consommateurs et sur leur participation. Sur la Côte, des opérations de sensibilisation avaient été lancées avec les DEEE Days à Sophia Antipolis et Nice . Efficace ? L’association de consommateurs CLCV, avec MV2 Conseil et Maximiles, apporte des éléments de réponse à travers un sondage annuel.

Connaissance du dispositif : des efforts à faire auprès des plus jeunes

L’enquête réalisée cette année montre qu’une grande majorité de la population sait ce que recouvre le terme d’eco-participation (88%). Elle connait la reprise du un pour un (85%), même si ce taux stagne depuis 2009. Rappelons que lors de l’achat d’un appareil électrique ou électronique neuf (télévision, ordinateur, téléphone, électroménager, …), le vendeur doit accepter de reprendre gratuitement un produit usagé du même type.

Des efforts en terme de sensibilisation restent donc à mettre en œuvre, essentiellement auprès des plus jeunes : environ un quart des 18-24 ans ne savent pas ce qu’est l’éco-participation et un tiers ignorent ce qu’est la reprise du un pour un. Ce sont pourtant de gros consommateurs de petits appareils électriques et électroniques.

"Notons la volonté de la part des consommateurs de garder le montant de l’éco-participation visible : 85% des personnes interrogées y sont favorable", note la CLCV.

Evolution du taux de reprise : un bilan mitigé

Seulement 24% des personnes interrogées ont bénéficié de la reprise de leur ancien appareil suite à un achat en magasin soit un léger recul par rapport à 2011 (moins 3 points). 34% des personnes n’ayant pas bénéficié de la reprise par leur magasin ont tout de même apporté leur ancien appareil en déchetterie. Des efforts de la part de la distribution restent donc à faire, en proposant notamment systématiquement la reprise des appareils usagers.

Selon l’enquête, 15% des personnes interrogées ont bénéficié de la reprise de leur ancien appareil suite à un achat sur internet. Si ce taux reste largement insuffisant, il faut souligner que les sites marchands semblent lentement progresser (plus 2 points par rapport à 2011 et plus 10 points par rapport à 2009). Trop souvent la possibilité de reprise reste invisible sur les sites internet ; la CLCV souhaiterait qu’elle devienne systématique.

Les petits appareils ont plus de mal à intégrer la filière

Lors d’un achat sur internet, la proposition de reprise est plus fréquente (41%) pour un gros appareil que pour un petit (13%). Cette différence se constate également en magasin où le taux de reprise des gros appareils s’élève à 39% contre 12% pour les petits appareils.

Enfin, les espaces "ici je recycle", installés courant 2011 dans de très nombreux lieux de vente et permettant la collecte de petits DEEE mais aussi de piles, d’ampoules, etc., sont à ce jour connus par 47% des personnes interrogées. Les promouvoir auprès des consommateurs devrait permettre d’améliorer sensiblement la collecte des DEEE !, conclut la CLCV.

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