Desserte aérienne de Nice : Christian Estrosi en appelle à Ségolène Royal

Posté mar 17/02/2015 - 08:27
Par admin

Le député-maire de Nice a demandé à Ségolène Royal, Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie en charge de la DGAC, de le recevoir dans les plus brefs délais pour qu’elle lui apporte des solutions sur deux problématiques majeures pour l’économie de notre territoire : "le déséquilibre scandaleux et sans équivalent en Europe de la desserte aérienne de Nice" et la réduction de voilure d'Air France sur Nice.

A travers la polémique relancée sur la desserte aérienne de Nice, c'est en quelque sorte un second front qui vient de s'ouvrir dans la bataille de l'aéroport menée autour du projet de sa privatisation. Après la CCI Nice Côte d'Azur qui a mis en ligne fin 2014 une pétition "Je vole direct", après Eric Ciotti, président du Conseil général qui, la semaine dernière, s'est inquiété de la réduction de voilure d'Air France sur la plateforme azuréenne, c'est Christian Estrosi, qui monte aujourd'hui au créneau.

Le député-maire de Nice a ainsi demandé une audience à Ségolène Royal,  Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie en charge de la DGAC, pour, écrit-il, deux sujets majeurs : "le déséquilibre scandaleux et sans équivalent en Europe de la desserte aérienne de Nice; la situation d’Air France qui ferme sa ligne entre Nice et Tel Aviv ou réduit la fréquence des navettes entre Paris et Nice".

"En Allemagne, en Italie ou encore en Espagne, le nombre de passagers entre le 1er et le 2ème aéroport du pays n’est même pas doublé (voir graphique ci-dessous), il existe un véritable équilibre territorial," argumente Christian Estrosi, concernant le premier sujet. "En France, l’aéroport d’Orly/Roissy Charles de Gaulle compte 8 fois plus de passagers que l’aéroport de Nice, parce que le Gouvernement refuse avec l’aide de la Direction Générale de l’Aviation Civile d’autoriser l’ouverture de lignes à Nice." Cela en rappelant que "notre territoire en est fortement dépendant pour sa desserte, puisque nous attendons depuis 30 ans que l’Etat finance une ligne TGV entre Nice et Marseille".

"Lorsqu’il y a des demandes d’ouverture de lignes, de la part d’Emirates, par exemple, entre les Emirats et l’aéroport de Nice, la DGAC associée à la société Aéroports de Paris fait un blocus, non pas pour empêcher qu’il y ait de nouvelles lignes en direction de la France afin de protéger Air France, mais pour les faire ouvrir au bénéfice de Paris contre Nice", est-il poursuivi.

Concernant le second point, le député-maire estime qu'Air France "ferme sa ligne entre Nice et Tel Aviv ou réduit la fréquence des navettes entre Paris et Nice parce que les tarifs des redevances d’aéroports sont excessifs, que la compagnie est contrainte de procéder à des licenciements, et que l’Etat ne joue pas son rôle de régulateur".

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