Deux jours, une nuit : les frères Dardenne au meilleur de leur forme

Posté mar 20/05/2014 - 16:03
Par admin

Présentation aujourd’hui au Festival de Cannes de « Deux jours, une nuit » de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Un film qui raconte comment une ouvrière va tenter de faire changer d’avis ses collègues de travail qui ont voté pour son licenciement, en échange du maintien de leur prime de 1000 euros. Au meilleur de leur forme, les cinéastes belges nous livrent un film subtil et bouleversant dans lequel l’éblouissante Marion Cotillard se glisse à merveille dans leur univers. Un film qui pourrait bien leur permettre d’être les premiers réalisateurs à obtenir la Palme d’Or pour la troisième fois.

Deux jours, une nuit : les frères Dardenne au meilleur de leur forme

Déjà lauréats de deux Palmes d’Or, en 1999 avec « Rosetta » et en 2005 avec « L’enfant », Jean-Pierre et Luc Dardenne sont de nouveau en compétition au Festival de Cannes où ils présentent aujourd’hui « Deux jours, une nuit ». Un film qui raconte l’histoire de Sandra, incarnée par Marion Cotillard, qui vient d’être licenciée à la suite du vote de ses collègues de travail auquel leur patron avait demandé de choisir entre leur prime de 1 000 euros et son licenciement. D’abord sous le choc, de manière compréhensible d’autant plus qu’elle se remettait à peine d’une dépression, Sandra décide de se battre avec l’appui de son mari, et obtient tout d’abord l’organisation d’un nouveau vote car le contremaître de l’usine avait exercé des pressions sur certains ouvriers. Dès lors, elle va passer le week-end à rencontrer ses collègues un à un, afin de les faire changer d’avis. Une mission d’autant plus difficile qu’elle se met à leur place et sait combien l’obtention de la prime est importante pour eux à qui la vie ne fait pas de cadeaux.

En route vers une troisième Palme ?

Sans juger personne, les frères Dardenne filment ces rencontres avec justesse et émotion, en évitant l’écueil de la répétition tant chacun de ces ouvriers a de bonnes raisons de prendre ou non le parti de Sandra, même s’ils ne sont pas fiers de se plier au deal imposé par leur patron. Au meilleur de leur forme, les cinéastes belges nous livrent un film subtil et bouleversant dans lequel l’éblouissante Marion Cotillard se glisse à merveille dans leur univers, pourtant à priori assez éloigné du sien. Le spectateur saura au terme de ces « Deux jours, une nuit » si suffisamment de ses collègues ont changé d’avis pour que Sandra puisse être réintégrée, mais quoiqu’il en soit, en menant ce combat aux côtés d’un mari qui l’aime,  cette femme fragile aura déjà retrouvé confiance en elle et pourra aborder l’avenir avec espoir. Même si la concurrence est particulièrement rude cette année avec pléthore de bons films en compétition, Jean-Pierre et Luc Dardenne peuvent eux aussi nourrir légitimement l’espoir d’être les premiers réalisateurs à décrocher la Palme d’Or pour la troisième fois. Ils n’ont en tout cas jamais été aussi près de cet exploit.  

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