En matière de diagnostics immobiliers, il est urgent de changer la donne estime lUFC-Que Choisir à partir d'une enquête qu'elle a réalisée et qui révèle des pratiques inquiétantes : des zones damiante non détectées, des diagnostics "termites" effectués sans sondage, des diagnostics des installations de gaz ne détectant pas une anomalie pourtant basique, etc. "Or, ces diagnostics ne sont pas anodins pour les consommateurs, puisquils sont censés garantir la parfaite information des vendeurs et acheteurs sur les caractéristiques essentielles du bien touchant à la santé et à la sécurité des occupants", note l'association de consommateurs. Elle regrette que lobligation de certification des diagnostiqueurs depuis le 1er novembre 2007 nait manifestement pas "assaini" la profession.
Les raisons? Plusieurs pistes sont avancées. "Il existe sur ce marché des conflits dintérêts anormaux. Certains groupes dentreprises se posent à la fois en juge et partie en agissant non seulement sur le terrain de la certification, mais aussi sur celui de lactivité de diagnostics", constate l'UFC Que choisir. Elle ajoute aussi que nombreux diagnostiqueurs versent des commissions à des agents immobiliers, voire des notaires, afin que ceux-ci leur adressent leur clientèle. Le consommateur se trouve ainsi privé de son rôle dacteur et darbitre sur le marché des diagnostics immobiliers. Aussi, "exigé la veille de la signature du compromis de vente, le dossier de diagnostic technique est souvent vécu comme une énième formalité déléguée au mandataire professionnel qui, dans de nombreux cas, choisira un diagnostiqueur enclin à lui verser des commissions".
Pour remédier à cette situation qu'elle juge anormale, lUFC-Que Choisir, préconise une réforme du cadre législatif actuel. Les principaux axes en seraient :
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L'éco de la Côte.