Djamel Tatah et ses figures humaines à la Fondation Maeght

Posté lun 16/12/2013 - 17:09
Par admin

La Fondation Maeght présente, jusqu’au 16 mars à Saint-Paul de Vence, une exposition consacrée aux œuvres de Djamel Tatah. Sans être une rétrospective, cette exposition donne une bonne idée de la façon dont l’artiste à creuser son sillon depuis la fin des années 80, notamment par son travail autour de la représentation de la figure humaine. Souvent de très grands formats, les tableaux de Djamel Tatah mettent en scène des personnages pensifs et fragiles, au teint pâle et au regard dans le lointain. Mêmes dupliqués, ils semblent toujours solitaires et appartenir à une espèce en voie de disparition.

Djamel Tatah et ses figures humaines à la Fondation Maeght

Djamel Tatah devant l'une de ses oeuvres à la Fondation Maeght.

Jusqu’au 16 mars, la Fondation Maeght propose une remarquable exposition consacrée aux œuvres de Djamel Tatah. Un artiste peintre d’origine algérienne, né en 1959 à Saint-Chamond, mais qui vient seulement de présenter pour la première fois son travail sur la terre de ses ancêtres avec une exposition au Musée d’Art Moderne et Contemporain d’Alger, organisée conjointement avec celle de la Fondation Maeght.

Djamel Tatah partage avec bon nombre d’enfants immigrés algériens les tiraillements identitaires entre la société de départ de leurs parents  et une société où ils sont nés, mais dans laquelle ils peinent à trouver leurs marques. Des interrogations qui se retrouvent dans ses tableaux qui mettent en scène de jeunes hommes et femmes, pensifs et fragiles, au teint pâle et au regard dans le lointain. Des œuvres qui misent souvent sur la répétition, mais où, mêmes dupliqués, ses personnages semblent toujours solitaires et appartenir à une espèce en voie de disparition.

Des figures à l’échelle humaine

Les visages sont au cœur de l’œuvre de Djamel Tatah qui montre ses figures humaines dans des espaces colorés et géométriques qui accentuent la recherche de l’uniformité du plan pour y faire vivre les surfaces de peinture. Ses tableaux sont souvent de très grands formats, mais sans jamais rechercher l’effet monumental. Au contraire, il reste toujours dans un espace à l’échelle du corps et la figure reste toujours à l’échelle humaine. Sans être une véritable rétrospective, l’exposition de la Fondation Maeght donne une bonne idée de la façon dont l’artiste à creuser son sillon depuis la fin des années 80. 

A cette époque, Djamel Tatah fabriquait lui-même ses châssis à partir de planches de bois épaisses aux bords irréguliers sur lesquelles il superposait ses toiles sans les dissimuler complètement. Une pratique singulière qu’il abandonna en 1997 pour recourir désormais aux châssis traditionnels qui faciliteront l’élaboration de ses grands formats dans lesquels une même figure est reproduite plus d’une dizaine de fois. Une répétition qui s’impose comme un moyen d’expérimenter une représentation abstraite de l’homme contemporain. Si pour composer ses tableaux, il utilise des projections d’images virtuelles, Djamel Tatah considère que sa manière de peindre est tout à fait classique et se situe dans le prolongement du travail des artistes depuis plusieurs siècles.

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