Du ski à Noël dans le Mercantour : la proposition de Christian Estrosi

Bien sûr, nous pourrons faire du ski à Noël ! Mais, il y a un mais, il faudra monter et remonter les pistes à pied, car toutes les infrastructures des stations,remontées mécaniques en plus des bars et restaurants, seront fermées au public pour cause de pandémie. C'est en tout cas ce qui ressort des dernières déclarations de Jean Castex aujourd'hui en fin de matinée. Le Premier ministre l'a clairement dit : avec dès le 15 décembre la possibilité de voyager à travers les régions françaises, vous pourrez humer le bon air des montagnes, y séjourner dans les hôtels des stations, déjeuner et dîner en chambre mais les remontées mécaniques et équipements collectifs seront fermés. Bref, aller au ski sans ski.

Des vacances à la montagne sans pouvoir skier 

Autant dire que dans les stations françaises et, sur la Côte d'Azur dans les stations du Mercantour, la déception est grande. Et les réactions vives. Le président du Département Charles-Ange Ginesy, qui est également président de la communauté de communes des Alpes d'Azur a de nouveau protesté dans un communiqué suite à l'allocution. "Le Premier ministre annonce que les stations de ski françaises seront bien ouvertes pour les fêtes de Noël mais les principaux acteurs économiques prestataires de cette attractivité touristique resteront fermés : ce n’est pas possible !"

"La pratique sportive en extérieur est désormais autorisée durant 3 heures à 20 km et la pratique du ski en pleine nature et totalement aérée ne sera pas possible. N’y a-t-il pas une erreur ?", s'insurge-t-il en demandant au président de la République de revenir sur sa décision.

Une demande de dérogation exceptionnelle assortie de plusieurs conditions

Christian Estrosi, président de la Métropole Nice Côte d'Azur a abordé aussi la question des stations de ski azuréennes ce matin à l'occasion des Rencontres Economiques Territoriales qui se déroulaient en visioconférence. Prudent, il n'a pas remis en cause les décisions gouvernementales, mais il a plaidé pour une dérogation compte tenu de la double peine que la nature a infligé au territoire avec la pandémie à laquelle s'est ajoutée la tempête Alex et les destructions massives dans les vallées.

Sa stratégie ? "Difficile de demander une ouverture spécifique pour les stations du Mercantour alors que la France, l'Italie et l'Allemagne veulent la fermeture des stations de ski pendant les fêtes pour lutter contre la propagation du virus. En revanche nous pourrions demander une dérogation exceptionnelle sous plusieurs conditions : un protocole sanitaire renforcé avec attestation de test PCR, pas de remontées en cabines fermées, réserver les stations aux clients régionaux (venant d'un rayon de 150 km), restauration par click & Connect ou service à domicile… "

Une proposition que Christian Estrosi a de nouveau présenté un peu plus tard dans une conférence de presse et qu'il transmettra au préfet des Alpes Maritimes. Mais, de son avis même, les chances sont infimes. Cette dérogation, si elle était accordée, même en tenant compte de la "bombe climatique" qui a ravagé les vallées, créerait un précédent difficile à assumer alors que la bataille est engagée en Europe sur l'ouverture ou non des stations de ski à Noël. C'est sans doute à ce niveau là que pourrait se jouer une éventuelle ouverture du ski ce Noël au Mercantour.

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