easyCruise : l'an II de la "révolution de la croisière"

Posté lun 10/07/2006 - 00:00
Par admin

Après avoir testé le marché l'été dernier, easyCruise One a repris sa ronde de Saint-Tropez à Portofino, en passant par Nice, Monaco et Cannes. Une nouvelle formule de croisière lancée par Stelios Haji-Ioannou qui a transposé le concept d'easyJet dans le maritime.

Dans les ports entre Saint-Tropez et Portofino, sa silhouette et sa couleur orange ne passent pas inapercues. Nice le vendredi, Cannes le samedi, Saint-Tropez le dimanche, Monaco le lundi, Gênes le mardi, Portofino le mercredi et Imperia pour San Remo le jeudi : easyCruise One, après une première année d'exploitation, a repris sa tournée Riviera depuis le 13 mai. Jusqu'au 30 octobre, la première compagnie "low cost" de croisières, selon un concept qui reprend celui d'easyJet pour l'aérien, viendra démocratiser un peu plus une formule de voyages longtemps réservée aux hauts revenus. A l'essai l'an dernier, easyCruise a aujourd'hui rodé son concept et trouvé son public.Des prix et une grande flexibilité : la nouvelle formule easyCruiseCe qu'on a appelé la "révolution easyCruise" ne tient pas seulement dans les prix avec un tarif standard qui commence à 30 € par jour et par personne, et qui augmente au fur et à mesure du remplissage du navire, comme pour les avions d'easyJet. Elle tient aussi dans le rythme des escales. Contrairement aux croisières traditionnelles, le navire demeure à quai dans l’après-midi et la soirée (jusqu’à 4 heures du matin pour les plus noctambules), pour permettre aux passagers de vivre au maximum les villes d'escale. Le bateau reprend la mer aux premières lueurs de l’aube vers la destination suivante.L'autre élément majeur de cette "révolution" c'est cette flexibilité des itinéraires d’une semaine avec la possibilité d’embarquer à partir de n’importe quel port le long du parcours, à condition de rester au moins deux nuits à bord et deux semaines au maximum (soit l’équivalent de deux itinéraires complets). Cette grande flexibilité et cette indépendance ont séduit une clientèle de 20 ans en moyenne inférieure à celle de la croisière classique, tranche d’âge que l’idée du paquebot n’avait jamais effleurée auparavant. Ainsi, la clientèle de l’été en Méditerranée affichait l'été dernier une moyenne d’âge de 32 ans, tandis que celle de la saison d'hiver 2005-2006 dans les Caraïbes s’établissait à 39 ans.Des nouveautés annoncées pour la saison 2006-2007La phase-pilote de la première année d'exploitation, couplée à une enquête de satisfactions menée auprès des usagers, ont déjà permis de tirer certaines leçons de l’expérience. Côté design, pour prendre en compte les attentes et les suggestions de nombreux passagers, la coque orange d'easyCruiseOne sera repeinte durant son passage au radoub en octobre 2006 avec un gris graphite plus raffiné, rehaussé d'un filet orange et enrichi d'un nouveau logo plus dynamisant. Les teintes assorties des cabines seront également redessinées.Côté prestations, une offre de restauration plus appropriée est envisagée, en supplément "à la carte" tel que les passagers en ont exprimé le désir pour pouvoir rester à bord durant les escales et se voir ainsi offrir le choix d’une réelle indépendance. Par ailleurs, le nombre de cabines doubles avec fenêtres sera accru. Six ont déjà été mises en service pour la saison d'été en Méditerranée et d'autres seront créées lors de la mise au radoub cet automne (le bateau offre actuellement 75 cabines doubles, dont 6 avec fenêtres, 7 cabines à 4 places et 4 suites).Une formule déclinée pour la croisière fluvialeAprès la validation de la formule qui s'est faite l'été dernier en Méditerranée et s'est poursuivie cet hiver dans les Caraïbes, easyCruise dont le siège est à Monaco et à Londre prépare sa croissance. Stelios Haji-Ioannou, l’entrepreneur en série, continue d'assurer la présidence de la société mais a recruté un directeur général. La croissance de la société peut prendre la forme de franchises à des opérateurs de paquebots de croisières existants.Mais elle vise également maintenant les opérateurs de navires de croisières fluviales qui souhaiteraient les convertir au concept "easy". A plus long terme, au-delà de 2008, la compagnie easyCruise pourrait investir elle-même en direct dans la construction de navires sur-mesure qui pourraient accueillir 500 passagers.

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