Economie numérique : Monaco appuie sur l'accélérateur

Posté mar 25/02/2003 - 00:00
Par admin

La Principauté s'est donnée trois ans pour devenir le premier territoire virtuel économique. Elle va se doter d'un code spécifique, mettre au point une stratégie NTIC en complémentarité avec la Côte d'Azur et Sophia, et se servir de sa locomotive Monaco Telecom.

Monaco, économie ouverte, a subi plus fortement que la Côte d'Azur en 2002 les premiers effets de la crise. Son chiffre d'affaires l'an dernier (on ne parle pas de PIB à Monaco), a baissé de 9% ! Dans ce contexte, la Principauté a décidé d'appuyer sur l'accélérateur des NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication). A terme, ainsi qu'il l'a été présenté devant un parterre composé de membres du gouvernement, de représentants de l'économie monégasque et de consultants lors d'une récente réunion de l'IDATE (l’Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications) au Grimaldi Forum, Monaco vise à devenir le premier territoire virtuel économique. Il s'est pour cela donné trois ans.Casino virtuel, commerce électronique, données personnellesLes éléments de cette montée en puissance dans l'économie numérique ? Ils sont d'abord législatifs. A l'instar de la France dont l'assemblée nationale étudie actuellement un projet de loi sur l'économie numérique, la Principauté veut se doter d'un code spécifique prenant en compte notamment la création de casinos virtuels, les problèmes de sécurité liés au développement du commerce électronique, la répression des fraudes informatiques et la protection des données personnelles. C'est ce qu'a rappelé Franck Biancheri, conseiller du gouvernement pour les Finances et l’Economie, lors de son discours d'ouverture du séminaire de l'IDATE.La réflexion stratégique quant à elle est déjà engagée. La Principauté va s'appuyer sur l'expérience de l'IDATE. Mais elle a nommé également un consultant (Satel Conseil), qui est chargé de faire le point sur le potentiel local et de recenser les projets (dix d'entre eux seront sélectionnés). Les professionnels locaux seront associés à cette stratégie qui tiendra compte de l'environnement de la Côte d'Azur et du pôle de Sophia Antipolis et qui se fera dans une perspective de complémentarité et non de concurrence, a souligné également Franck Biancheri.Monaco Telecom : de la Vidéo à la demande à l'UMTSFer de lance de cette économie numérique monégasque, Monaco Telecom est bien décidé lui aussi à appuyer sur la pédale de l'accélérateur et à tirer le mouvement. Profitant du séminaire de l'IDATE, l'opérateur télécom de la Principauté avait organisé une présentation des services sans fil à haut débit qu'il met en oeuvre. Demain, mercredi 26 février, Monaco Telecom lancera officiellement le premier service de vidéo à la demande sur télévision par l’ADSL. Il sera ainsi possible, sur le territoire monégasque de visionner le film de son choix sur une télévision quand on veut sans avoir à louer une cassette video ou un DVD. Simplement par le fil du téléphone.Monaco Telecom qui pendant un temps avait mis son laboratoire UMTS en veilleuse, compte aussi le ranimer très prochainement. Jusqu'à présent, cette expérience s'était limitée à une mise en place d'un réseau UMTS. Mais les terminaux (l'appareil qu'utilise le client) n'étant pas prêts, les tests commerciaux, grandeur nature, étaient difficiles à mener (il fallait alors relier le mobile à un portable pour utiliser ses potentialités data). Ce sera bientôt différent. Les nouveaux terminaux Nec et Siemens, les deux partenaires de l'opération UMTS, terminaux permettant d'utiliser l'UMTS devraient être disponibles en mars avril. Ce qui devrait permettre de lancer enfin à partir d'avril les tests commerciaux UMTS et de garder une longueur d'avance dans la téléphonie nouvelle génération, même si Monaco Telecom admet ne pouvoir finalement sauter la phase GPRS (une offre GPRS doit être lancée en effet en avril).

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