Economie : plein soleil sur la Côte 2000

Posté mar 06/03/2001 - 00:00
Par admin

Le bilan azuréen de l'an 2000 est plus qu'encourageant : un chiffre d'affaires global en hausse de 10,5%, plus de 14 millions de nuitées pour le tourisme, un secteur NTIC conquérant. Mais...

La Côte d'Azur va mieux. Bien mieux. Le bilan économique de 1999, déjà, affichait une belle santé. Celui de l'année 2000, qui a été établi par Francis Perugini, président de la CCI et Alain Sanz, directeur de la Banque de France de Nice, lors d'une réunion à la Chambre de Commerce de Nice Côte d'Azur, est encore plus éclatant. En voici les caractéristiques les plus marquées.Un chiffre d'affaires en hausse de 10,5%.Tous les indicateurs sont en hausse. Non seulement le chiffre d'affaires global du département (+ 10,5%, soit une croissance à deux chiffres). Mais aussi l'emploi (+3,5%) , tendance qui se poursuit sur 2001. Par bassin de travail, c'est le secteur de Cannes qui a été le plus performant : + 13% de CA, grâce à une année tourisme exceptionnelle (+6% pour l'emploi). Grasse aura été le moins rapide (+ 8,5% de CA et 3,5 pour l'emploi). Antibes-Sophia aura été dans la moyenne pour le chiffre d'affaires (+10%) mais pas pour l'emploi (seulement +2%). Seul le secteur de Menton fait moins bien côté emploi (+1,5%), tandis que la plaine du Var a poussé aussi fort que Cannes en matière d'emploi (+6%) et que Nice reste dans la moyenne (+3,5%). Cette belle croissance a été tiré par l'exportation (+15,5%).L'explosion des NTIC : +22%.Certes le tourisme a réalisé de bonnes performances. Mais le secteur des Nouvelles technologies de la communication et de l'information, lui, a carrément explosé. Des résultats d'autant plus remarquables qu'ils se font sur de gros volumes : près de 30 milliards de francs de chiffre d'affaires pour le pôle NTIC ! Colossal. Dans ce secteur, ce sont les mastodontes qui ont fait la différence. Si on enlève les sept plus grosses entreprises qui pèsent 50% du chiffre, l'évolution observée est de 14%,a signalé Francis Perugini. Avec 16.000 salariés, une progression régulière de l'emploi de 4,5% par an, des carnets de commandes bien garnis, ce secteur est devenu l'un des piliers économiques du département. En regard, le pôle des sciences du vivant qui s'est très bien comporté (+5,5% de croisssance avec un chiffre d'affaires de 10,7 milliards de francs) a presque l'air de faire du sur place…Tourisme : la barre des 14 millions de nuitées.Nice en particulier aura été à la fête. Le congrès mondial du gaz, le patinage artistique, le sommet européen : l'année aura été riche de grands événements. Mais tout le tourisme azuréen aura bien travaillé avec une progression évaluée à 7,3% et un chiffre de fréquentation qui a passé la barre des 14 millions de nuitées. La barre précédente, celle des 13 millions, avait été franchie en 1998. Des chiffres que corroborent le trafic de l'aéroport Nice Côte d'Azur (+8,4% avec 9,4 millions de passagers) ou celui des croisières (+18,4% pour Nice et Cannes avec 302.000 passagers sur 426 escales).Emploi : le chômage a baissé de 14,9%.La décrue aussi pour le chômage avec 44.832 chomeurs en décembre 2000 contre plus de 55.000 au début janvier. Le taux de chômage s'établit à 10,9% soit encore un peu plus que la moyenne nationale (9,5%). Mais la Côte fait mieux que la région PACA (12,9%). L'emploi total dans les A.-M. a progressé de 3% et s'établit, privé et public confondus, à un chiffre de 370.032.Les plus et les moins.Les Alpes-Maritimes se sont développées plus vite que la PACA notamment dans les services (+28% contre +17%). La progression de l'emploi y a été plus forte. Autres plus : la consommation locale a été bien orientée (+5,1%), la fréquentation touristique a été excellente, et les pôles technologiques ont performé. Voilà pour les plus. Les moins relevés : le logement des actifs avec un asséchement du marché de la location; le problème du traitement des déchets; les infrastructures de transport qui saturent; l'aménagement nécessaire mais pas encore réalisé dans des zones d'activités. Autant de nuages qui viennent assombrir l'avenir d'une Côte d'Azur qui a retrouvé tout son punch.

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