Emirates se renforce à Nice : cent sièges de plus par jour pour Dubaï !

Thierry Aucoc (à droite), directeur général France d'Emirates Airline, et Dominique Thillaud, président du Directoire d'Aéroports de la Côte d'Azur.

Cent sièges de plus par jour sur le Nice-Dubaï! Emirates Airlines met le paquet sur Nice où elle monte régulièrement en puissance depuis son arrivée il y a 18 ans. Depuis la mi-octobre, la compagnie de Dubaï a remplacé en effet l'Airbus A340-300 qui opérait jusqu'à présent sur la ligne par un Boeing 777-300. Ce qui augmente du même coup sa capacité siège de 36%. Au total 364 sièges sont désormais proposés dont 12 sièges en Première Classe et 42 en Classe Affaires. En Classe Economique, l’appareil dispose de 310 sièges "nouvelle génération". Tous les passagers bénéficient des services Emirates à bord. D'autre part, la capacité de "fret", dont l'industrie grassoise de la parfumerie est forte utilisatrice, passe à 22 tonnes (contre 16 auparavant).

A contre-pied du low-cost

Directeur Général France, Thierry Aucoc est venu présenter hier à l'aéroport international Nice Côte d'Azur, les ambitions françaises de cette compagnie traditionnelle qui ne connaît pas la crise. Elle avait notamment dévoilé la veille des chiffres largement bénéficiaires (doublement du bénéfice net au premier semestre de l'exercice 2012-2013). Une compagnie qui, pourtant, s'est mise à contre-pied du low-cost et a fondé toute sa stratégie sur des vols long-courriers haut de gamme autour de son hub de Dubaï.

Actuellement, outre les 7 vols hebdomadaires au départ de Nice, Emirates est présente à Paris CDG avec 3 vols quotidiens (18 liaisons hebdomadaires compte tenu qu'il n'y a pas de vols le dimanche au départ de Paris). Elle ajoutera un vol du matin quotidien à Paris ainsi qu'une troisième destination avec le lancement de cinq vols hebdomadaires au départ de Lyon à partir du 5 décembre 2012. Au total, la capacité offerte au départ de la France atteindra 13.000 sièges hebdomadaires. Emirates, enfin, compte ouvrir Marseille, Toulouse et Bordeaux si elle obtient les droits de trafic.

"Nous croyons aux régions françaises"

"La France est l'un de nos marchés les plus importants et nous recherchons constamment des moyens d'améliorer nos services," déclare Thierry Aucoc. "Nous croyons également aux régions françaises. La moitié du chiffre d'affaires d'Emirates en France se fait à partir des régions. Le changement d'appareil sur Nice, va permettre d'offrir plus de sièges à nos passagers voyageant au départ ou à destination de Nice, ainsi qu'une plus grande capacité cargo. Cette décision constitue une belle impulsion pour l'économie locale. Aucune autre compagnie aérienne long courrier n'a fait preuve d'un tel engagement pour cette région".

A Nice, Emirates est montée en puissance pas à pas. A partir de 1994, elle a commencé par trois liaisons hebdomadaires sur Dubaï avec un stop à Rome. Puis les trois rotations sont devenues directes, sans le stop à Rome. Le rythme s'est ensuite accéléré avec cinq fréquences hebdomadaires avant de passer en quotidien au 1^er janvier 2010. Depuis, Emirates a continué d'élargir son offre en mettant des avions plus grands : des Airbus 330, puis 340 et aujourd'hui des Boeing 777. Une capacité de sièges qui, en un an s'est accrue de 50%!

Dubaï-Nice pour les deux tiers

Les passagers qui utilisent la ligne ? Il s'agissait au début des Azuréens qui partaient sur le Moyen-Orient ou qui profitaient du hub pour se rendre en Extrême Orient, sur l’Océan Indien, l’Afrique, l’Asie ou l’Australie. Depuis les flux (environ 150.000 passagers par an) se sont inversés avec un tiers venant de la Côte d'Azur et deux tiers provenant de Dubaï (Australiens, Asiatiques, Moyen-Orientaux qui se connectent à Dubaï). L'attrait de la Côte d'Azur!

"Il s’agit à la fois d’une amélioration du produit mais également d’une réponse et une anticipation face à une demande en constante croissance vers cette porte d’accès au Moyen-Orient et à l’Asie", se sont réjouis Dominique Thillaud, Président du Directoire d’Aéroports de la Côte d’Azur et Filip Soete, directeur du Marketing de la plateforme niçoise. Un renforcement en effet bon pour l'aéroport. Mais aussi pour le tourisme des Alpes-Maritimes.