Emploi : intentions d'embauche à la baisse sur la Côte d'Azur

Posté mar 18/04/2006 - 00:00
Par admin

L'enquête BMO 2006 ("besoins en main d'oeuvre") réalisée par l'Unedic sur le plan national et localisée avec l'Assédic Côte d'Azur fait état d'une baisse des intentions d'embauches de 10% alimentée par les services à la personne, le commerce et la construction.

La fin d'une certaine "embellie" pour l'emploi sur la Côte d'Azur? Cette "embellie" avait permis de faire passer le taux de chômage de 14,3% en 1996 à 9,6% l'an dernier, taux le plus bas que la Côte ait connu depuis 16 ans. Pour 2006, les perspectives de recrutement ne sont pas en effet à la hausse. Au niveau national, l'enquête BMO 2006 ("besoins en main d'oeuvre 2006") réalisée par l'Unedic avec l’ensemble des institutions de l’Assurance chômage (Assédic et Garp) et le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), indique en effet un recul annuel de 1,5 % du nombre d'établissements qui envisagent de recruter.Le nombre de projets de recrutement en recul de 10%. Sur la Côte, la tendance est la même. Pour la seconde année consécutive, en effet, les résultats de l’enquête sont détaillés par bassin d’emploi. Suivant ce qui est observé au niveau national, la proportion d'établissements envisageant de recruter enregistre sur le territoire de l'Assédic Côte d'Azur un nouveau recul en 2006 pour s'établir à 20,4%. Cette tendance affecte la totalité des activités économiques et la majorité des tranches de taille d'établissements est-il noté. Le nombre de projets de recrutement s'élève à près de 51 600 unités en 2006, en recul de 10% par rapport à l'an dernier. Pour autant, le nombre d'intentions d'embauche reste supérieur au niveau de 2004.Services à la personne, commerce et construction à la baisse. Les moindres besoins en main-d'oeuvre dans les secteurs de services à la personne (-1 700 projets), le commerce (-1 200) et la construction (-1 000) expliquent l'essentiel de cette baisse. Quant à la baisse des projets de recrutement parmi les établissements de plus de 20 salariés (-4 500 projets) elle concerne notamment les services aux entreprises (-1 300), l'hôtellerie-restauration (-1 000) et les services à la personne (+900).Les fonctions qui sont moins recherchées par les employeurs. L'assédic note encore que les intentions d'embauche dans les métiers de la vente, du tourisme et des services diminuent fortement en 2006. Dans cet ensemble, les projets relatifs aux fonctions commerciales (vendeurs en équipement du foyer, chefs de rayon...) reculent de 1 500 unités. Malgré cette contraction, les métiers liés aux services (employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie, agents d'entretien, animateurs socioculturels…) figurent toujours parmi les postes les plus recherchés par les employeurs. En outre, la tendance est à la baisse dans la quasi totalité des fonctions sociales et médico-sociales, notamment les professionnels de la santé (infirmières, aides soignantes…).Fonctions administratives à la hausse. A l'inverse, les fonctions administratives enregistrent une hausse des intentions d'embauche, notamment parmi les autres employés administratifs (distribution d'imprimés…).Enfin, l'évolution défavorable des intentions d'embauche s'accompagne d'une augmentation de la proportion de recrutements saisonniers (47% cette année contre 43% en 2005), notamment pour les postes de caissiers, d'agents d'entretien et d'agents de sécurité.Nice et Cannes, plus gros recruteurs potentiels. Par bassin d'emploi le constat est le suivant. Les bassins d'emploi des Alpes-Maritimes (Nice et Cannes), à forte densité économique, sont les plus gros recruteurs potentiels de l’Assédic. Ils rassemblent à eux seuls 53% des intentions d'embauche. Ces deux bassins sont toutefois très différents. Les intentions d'embauche dans le bassin de Cannes se caractérisent par une proportion importante de projets saisonniers (51% des projets), alors que celui de Nice affiche le plus grand nombre de recrutements jugés difficiles (52%). Le bassin de Fréjus-Draguignan-Cogolin est le plus atypique de l'Assédic. D'une part, il affiche la propension à recruter la plus élevée. D'autre part, 45% des projets de recrutement sont formulés par des établissements de l'hôtellerie-restauration. La proportion de projets saisonniers du bassin s'élève par conséquent à 61%.Les dix métiers en tension. On trouvera également dans cette étude, les dix métiers où sont rencontrés les plus fortes difficultés de recrutement (maçons qualifiés en tête, suivis d'aides-soignants, d'agents de gardiennage, etc.) et les métiers où il est au contraire le plus difficile de se faire embaucher (Autres employés administratifs d'entreprises, ouvriers non qualifiés de la manutention, etc.). Voir l'étude complète BMO 2006 Côte d'Azur

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