Emploi : un sursis pour les salariés du laboratoire Lundbeck

Un sursis pour les salariés français du laboratoire dannois Lundbeck. Spécialisée dans les médicaments pour la neurologie et la psychiatrie, cette société a un pied dans la technopole de Sophia Antipolis à travers son centre de production Lundbeck Elaiapharm où travaillent 130 personnes. Hier, jeudi, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre dans les Hauts-de-Seine, où se trouve le siège social de Lundberck France, a annulé le plan social qu'avait initié le laboratoire en juin dernier. Ce PSE visait près de deux cents emplois (sur un total de 500 salariés français) et touchait essentiellement des visiteurs médicaux et des personnels des fonctions supports (DRH, paye, administration des ventes, etc...). Les chercheurs et les salariés de l'usine de Sophia Antipolis n'étaient pas visés.

Le comité d'entreprise de Lundbeck avait alors saisi la justice, s'insurgeant contre la pauvreté du PSE et des mesures d'accompagnement proposées aux salariés dont les postes étaient supprimés. Le Tribunal lui a donné raison, épinglant "l'insuffisance et l'irrégularité de la procédure d'information/consultation initiée à partir du 25 juin 2012". Lundbeck France devra donc reprendre la procédure à zéro et notamment proposer des mesures d'accompagnement "proportionnées à l'importance du groupe".