Entretien testament de Rainier : Nice-Matin accuse VSD d'"indécente imposture"

Posté ven 01/04/2005 - 00:00
Par admin

Le quotidien régional, dans un éditorial ulcéré, dénonce un "pitoyable trucage" rappelant que l'interview, présentée cette semaine par le magazine sous le label "exclusif" est la même que celle qu'il avait lui-même réalisée et publiée en 1999 à l'occasion du jubilé du prince.

Le sujet explose à la "Une" du VSD de cette semaine paru mercredi. "Exclusif", est-il bien noté en couverture au-dessus du titre "Rainier, son entretien testament". Dans les pages intérieures, il est expliqué que"en 1999, juste après son jubilé, le prince donnait l'une des rares interviews qu'il ait accordées durant son règne. Avec une vision aiguë de l'avenir, il aborde sans tabou les sujets essentiels, dont l'organisation de sa succession et son rapport avec la mort".Une "exclusivité" que Nice-Matin n'a pas appréciée. Et pour cause : c'est, "à deux ou trois mots près pour donner le change au mensonge", écrit le quotidien, l'interview que Nice-Matin a publiée le 8 mai 1999 et qui avait été accordée à un de ses journalistes, Alain Laville, décédé depuis. Sont reprises les 27 mêmes questions et 27 mêmes réponses données alors, note Dominique Dabin, rédacteur en chef du quotidien, dans un éditorial ulcéré publié hier, jeudi.Dominique Dabin parle à propos de cette interview signée "Alain Lavil/Jet Set Denis Taranto"d'"indécente imposture", dénonçant "le pitoyable truquage de VSD, qui plus est cosigné par l'entremetteur à 15.000 euros de ce "scoop" piraté". Une interview qui a été publiée "sans notre accord que, de toute façon nous n'aurions pas donné". Et de noter au passage que le nom d'Alain Laville avait été grossièrement travesti. "Le magazine VSD qualifie l'entretien de prémonitoire, ce qui n'est qu'une tromperie nécromancienne, lâche insulte à la mémoire d'Alain Laville qui n'est plus là pour l'écrire. Que dire de l'inélégance envers les propos du prince Rainier, malheureusement trop faible pour exprimer aujourd'hui sa révolte". En conclusion, le quotidien annonce qu'il a décidé de poursuivre cette affaire en justice.De son côté, Denis Taranto, interrogé par le Nouvel Observateur depuis le siège de l'agence Jet Set, a déclaré que cette interview a été acquise à l'époque, dans des conditions normales, et qu'il était en mesure de produire une facture. Tandis qu'à VSD la direction a fait savoir qu'elle allait s'informer des conditions dans lesquelles cette interview lui était parvenue et qu'elle donnerait sa réaction ultérieurement.

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