Eté cannois : merci petit euro !

Posté mar 05/09/2000 - 00:00
Par admin

Hôteliers, restaurateurs, plagistes, taxis, commerces et autres professionnels du tourisme ont le sourire : la saison estivale 2000, grâce à un taux de change avantageux, a été exceptionnelle. Mais...

Pas de surprise dans le bilan de la saison estivale de Cannes qui a été établi mardi 5 septembre à l'occasion du petit déjeuner de la SEMEC (Société d'économie mixte des événements cannois)présidé par Gilles Cima, adjoint au tourisme : l'été 2000 aura été au beau. Au beau fixe. Une saison exceptionnelle comme ont pu le relever successivement Didier Benoit, le président du Syndicat des Hôteliers, Daniel Alessio, le président de l'UPRL (Union patronale des restaurateurs limonadiers), puis les représentants des taxis, des compagnies d'hélicoptères, du port, des plages, des kiosques, etc. Un monde fou...et ravi.Un record qui sera difficile à battreBien sûr quelques nuances. Juin aura été étonnant. Juillet, simplement bon en raison d'une légère baisse de régime dans la dernière quinzaine, baisse dûe sans doute à quelques soubresauts climatiques. Mais août, tout le monde en était d'accord, aura dépassé bien des espoirs. Quelques chiffres : des taux qui ont approchés les 100% en août dans l'hôtellerie avec notamment une fin du mois sur les chapeaux de roues, ce qui est rare; les croisièristes étaient 70.000 à Cannes l'an dernier et seront 110.000 cette année (les derniers paquebots sont attendus en novembre); le trafic aéroportuaire de Cannes Mandelieu a progressé de 20% en juillet et de 5% en août par rapport aux mêmes mois de 1999. Tous les autres indicateurs était pareillement au vert !Poussée de la clientèle américaine et moyen-orientale dans les palaces (plus de 1.000 chambres à Cannes dans cette catégorie), retour un peu plus prononcé encore que l'an dernier des Anglais, bonne progression des Scandinaves : c'est ce qui explique les bons scores de l'été 2000. Faut-il pour autant croire que l'année prochaine sera encore meilleure et que la Côte montera jusqu'au ciel ? Pour Robert Vanhauter, directeur de la Banque de France de Cannes, il faut que les professionnels du tourisme restent mobilisés et sachent donner un positionnement stratégique très clair à la ville. Une clé de l'avenir.Car si la saison 2000 ne sera peut-être pas la saison du siècle, elle pourrait tenir le record pour dix ou quinze ans. Une raison simple à cela : Cannes a bénéficié, comme toute la Côte d'Azur, d'un taux de change dollar-euro particulièrement avantageux. Mais l'atterrissage de l'économie américaine que l'on constate actuellement, risque de ramener des conditions de change plus 'normales' avec un euro moins 'petit' qu'il ne l'est actuellement. Ce qui diminuerait du même coup l'attrait 'prix' que présente aujourd'hui la Côte d'Azur et pourrait refroidir une partie de la clientèle dollar qui a fait flamber l'été 2000 cannois…

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