EuropIA Capital, à la fois club de BA et fonds d'investissement pour startups IA

Bonjour l'association EuropIA Capital (EIAC) qui sera officiellement lancée par Jean-Louis Brelet lors du World AI Cannes Festival d'avril. Dédiée aux startups innovantes IA, c'est à la fois un nouveau club de Business Angels et un fonds d'investissement. Elle couvre le volet financement de l'IA, de l'amorçage à la première levée de série A et vient renforcer l'écosystème IA de la Côte d'Azur.

Jean-Louis Brelet

L'écosystème de l'IA continue de se renforcer à Sophia Antipolis avec la création de l'association EuropIA Capital (EIAC). C'est à la fois un nouveau club de Business Angels et un fonds d'investissement, tous deux dédiés aux startups innovantes IA. Capitalisant sur la présence de nombreux chercheurs en IA, la Côte d'Azur a déjà obtenu l'un des quatre 3IA français (Institut Interdisciplinaire d'Intelligence Artificielle). (Photo DR : Jean-Louis Brelet, spécialiste de l'accompagnement en investissement pour les startups à l'initiative d'EuropIA Capital).

Elle a aussi ouvert, avec le Département, sa Maison de l'Intelligence Artificielle à Sophia Antipolis, créé un observatoire. Elle dispose d'une association dédiée avec l'Institut EuropIA, d'un cluster, a donné naissance à un grand salon international, le WAICF (World Artificial Intelligence Cannes Festival) qui aura lieu en avril… Cette nouvelle association, qui sera lancée lors du WAICF, vient aussi couvrir un volet qui n'était pas encore spécifiquement pris en compte : celui du financement des startups de l'IA.

Déterminer quelles sont les entreprises vraiment innovantes en IA

EuropIA Capital a été lancée par Jean-Louis Brelet, un Business Angel et un professionnel du financement de startups, avec le support de l'association EuropIA pilotée par Marco Landi. "L'intelligence artificielle demande un certain nombre de compétences pour savoir apprécier déjà techniquement ce qu'est l'intelligence artificielle ou pas", explique Jean-Louis Brelet. "L'IA est aujourd'hui victime de son succès. Beaucoup de gens parlent d'IA dès qu'ils font quelques algorithmes. Ce qui nous intéresse, c'est de pouvoir déterminer quelles sont vraiment les entreprises innovantes dans un des multiples secteurs IA."

La nouvelle association travaillera aussi avec EuropIA afin de définir un label IA pour les startups qui lui demanderont un investissement. Dans l'organisation de l'ensemble, elle sera aidée par plusieurs experts : Rafael Martorell, BNP Paribas qui est aussi le trésorier de l’association, Alexander Wiedmer, d'IMVentures et Benjamin Chekroun, de Candriam.

L'ambition de faire naître le plus important acteur européen du Capital Risque en IA

L'idée centrale ? Répondre à la problématique de financement de la naissance du projet à une phase de développement qui soit en mesure d'intéresser les sociétés de capital-risque. Pour l'amorçage (avec une moyenne d'investissement de l'ordre de 500.000 euros et en tous cas, moins de 1 M€), vient répondre le volet Business Angels de l'association. Pour la suite, avec une série A entre 1 et 2 M€, c'est le fonds d'investissement qui prend le relais.

Avec d'ailleurs une belle ambition pour la suite. C'est un montant de 100 M€ qui est visé à terme pour réaliser une trentaine d’investissements dits de "Série A" jusqu’à la "Série C", et faire en sorte que le fonds devienne un des plus importants acteurs du capital risque en Europe spécialisé en IA.

Les critères retenus

L'association est actuellement en train de réunir des investisseurs locaux, tandis qu'une société de gestion reste à choisir pour le fonds d'investissement. Le type de projets qui sera privilégié ? "Le premier critère, c'est d'être reconnu avec le label IA. Le second critère tient dans la possibilité que nous pouvons avoir d'accélérer leur développement", précise Jean-Louis Brelet. "D'autre part, l’IA au sens large est un secteur très étendu. Il est proposé de se spécialiser dans des sous‐secteurs de l’IA à forte synergie pour la région PACA comme les technologies vertes, la logistique, la santé, la silver économie ou encore la cyber sécurité."

Le nombre de projets ainsi accompagnés financièrement au début ? "Il s'agit en année pleine, donc à partir de 2023, de pouvoir sourcer plus d'une centaine de dossiers pour arriver à un ratio qui est un ratio de l'ordre de 1 sur 10. Donc, pour une centaine de dossiers, de cibler une dizaine d'investissements."

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