Extension de l'aéroport : feu vert du tribunal administratif

Le Tribunal administratif de Marseille a rendu son jugement aujourd'hui : le recours en annulation du permis de construire pour l'extension de l'aéroport Nice Côte d'Azur est rejeté. Un jugement de première instance qui peut toutefois faire l'objet d'un appel. De son côté, le Collectif citoyen 06, qui combat l'extension, a ironisé dans un communiqué : "le réchauffement climatique a donc gagné !"

Extension Terminal 2 aéroport

L'extension du Terminal 2 de l'aéroport de Nice Côte d'Azur devrait pouvoir se faire. Le Tribunal administratif de Marseille, qui le 19 septembre dernier avait mis son jugement en délibéré, a rendu sa décision aujourd'hui : il a rejeté le recours en annulation du permis de construire qui avait été accordé en janvier 2020 pour deux bâtiments d'une surface de 25.000 m2. Construits sur l'emprise foncière existante, cette extension porte la surface de plancher totale de l'aéroport à 98.000 m2 et permet d'augmenter la capacité de l'accueil à 18 millions de passagers par an contre 14 millions actuellement. Ce jugement de première instance peut toutefois encore faire l'objet d'un appel.

Le recours avait été déposé par trois associations de défense de l'environnement (France Nature Environnement PACA et FNE Alpes Maritimes, CAPRE 06 - Collectif Pour les Réalisations Ecologiques). Le collectif citoyen 06, qui regroupe ces associations de défense, a commenté amèrement cette décision dans un communiqué titré ironiquement "Le réchauffement climatique a gagné !" et a qualifié le projet d'extension de "projet le plus climaticide de notre territoire".

"L'état d’urgence climatique, signé par Christian Estrosi en 2019, qui soutient pourtant ce projet insensé, les condamnations de l’Etat pour inaction climatique, les alertes du GIEC, les canicules et sécheresses, la tempête Alex, les pollutions croissantes de l’aéroport de Nice, l’absence de baisse significative des émissions locales de CO2, les appels des plus hautes autorités de l’Etat à la sobriété : rien de cela n’est donc retenu !", écrit le collectif.

Et de conclure : "le réchauffement climatique a donc gagné, ainsi que la pollution atmosphérique, le bruit, les déchets, la pression sur l'eau et la biodiversité toute proche, dus aux 20.000 vols supplémentaires chaque année, pour transporter 7 millions de passagers additionnels par an, bref, tous les impacts environnementaux et sanitaires d'un projet d'un autre temps : une bombe climatique supplémentaire..."

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