
Trinidad, Bonbon, Hélène Serres et Vanina Sicurani de retour à Fémin'Arte avec "Et pendant ce temps là Simone veille" (DR)
Ouverture demain à Antibes de la 16ème édition du Festival Fémin’Arte qui se déroulera jusqu’au 9 mars au Théâtre Le Tribunal. Une manifestation créée au départ pour montrer que des comédiennes telles que Marianne Sergent pouvaient critiquer le monde dans lequel elles existaient avec une drôlerie et une énergie au moins équivalente à celle des hommes. Aujourd’hui, la pléthore de woman show autour de la question de la féminité a démontré la validité de cette démarche, même si, à force d’être martelé, le propos s’est aujourd’hui un peu banalisé. Une raison qui a incité les organisateurs de Fémin’Arte à chercher à défricher de nouvelles terres. Cette année, dans le domaine du café-théâtre qui reste le cœur de la manifestation, les pionnières seront tout d’abord Trinidad, Bonbon, Hélène Serres et Vanina Sicurani qui ouvriront le bal, du 6 au 9 février, avec Et pendant ce temps là Simone veille, une pièce sur l’évolution de la condition féminine qui met en scène 3 mères au foyer qui ont dû renoncer à leurs ambitions personnelles pour rentrer dans le droit chemin décidé pour les femmes.

Lou Volt et sa Cocotte minute
Fémin’Arte accueillera ensuite, du 13 au 23 février, Lou Volt, ancienne petite perle du Grand Orchestre du Splendid, qui présentera Cocotte minute, un one woman music hall show à la fantaisie ravageuse, dans lequel cette belle blonde réinvente la chanson réaliste sur des airs entraînants et des paroles décapantes. Les 23 et 24 février, le festival ouvrira une parenthèse en direction du jeune public avec Janet et son conte philosophique J’veux du bonheur dans lequel elle invite les tout petits à découvrir les aventures de Happy Pomme, partie en voyage autour de la terre, pour rapporter le bonheur à son patron, l’horrible Antoine Ernest, riche et méchant mais malheureux ! Enfin, c’est Elina Dumont qui, du 27 février au 9 mars, fermera le ban avec Des quais à la scène, un spectacle qui ne ressemble à aucun autre dans lequel la comédienne puise dans son existence extrêmement chahutée, les histoires effarantes et truculentes qui composent son show.

Le tournant littéraire de Fémin’Arte
Après déjà une ouverture l’an dernier sur le livre, la photo et le reportage, Fémin’Arte s’offre pour cette édition 2013 un véritable tournant littéraire en créant Fémin’Auteures, une rencontre littéraire féminine qui aura lieu le 9 mars à la Médiathèque Albert Camus. Café littéraires, lectures, table ronde et atelier d’écriture se succéderont toute la journée pour montrer la richesse et la diversité de la littérature au féminin qui dispose d’une armée d’écrivaines qui ne demandent qu’à se raconter, qu’à faire connaître leurs histoires et à partager avec le lecteur leur simple humanité. Toujours autour du livre, à noter qu’une exposition, visible avant les spectacles, sera organisée durant tout le festival au Théâtre Le Tribunal. Avec des livres peints, customisés, détournés et aériens, Fémin’Expo repense le livre et en fait un objet rare, tout en invitant le spectateur à une promenade dans une étrange bibliothèque suspendue en compagnie d’une trentaine de plasticiennes.