Festival du cinéma russe à Nice: à la gloire des Romanov et de Depardieu

Nice célèbre l'amitié avec la Russie en organisant à partir de ce soir, vendredi 14 juin et jusqu'au lundi 17 juin à Acropolis et à la Cinémathèque toute proche, la première édition d'un Festival du cinéma russe. Une première édition lancée en fanfare avec la présence, à côté du député-maire Christian Estrosi lors de la présentation du Festival, de Gérard Depardieu, désormais citoyen russe, qui participera également à la manifestation (photo ci-contre, crédit : Ville de Nice – Philippe Viglietti).

Le Festival lui rendra d'ailleurs hommage à l'occasion de la projection du film Raspoutine, le dimanche 16 juin à 19 heures 30 à l’Acropolis, soirée à laquelle ont été invités les Niçoises et les Niçois dans la limite des places disponibles. Avant la projection de ce film dans lequel il interprète le personnage mystique de Raspoutine, Gérard Depardieu en fera d'ailleurs une présentation au public.

L'ensemble du Festival, avec une quinzaine de projections sur les quatre jours, a été monté à partir des archives du grand partenaire de l'événement, Gosfilmofond, le Fonds d’Etat des films de la Russie. Sous le thème "Les Romanov et la Russie", les projections sont essentiellement consacrées au 400e anniversaire de l’avènement de la Maison des Romanov qui sera largement célébré en Russie.

"Chaque lignée des Romanov, ou peu s’en faut, a développé tel aspect de l’art ou tel autre : peinture, dramaturgie, architecture, musique. Pendant le dernier règne, celui de Nicolas II, c’est un nouvel art qui était né, le cinéma", explique Nikolaï Borodatchev, directeur général de Gosfilmofond. "Cinq mois à peine après la première séance des frères Lumière, les cinéastes français allaient en Russie pour immortaliser un grand événement : le sacre du nouveau tsar à Moscou".

"Semblable circonstance peut être considérée comme une date marquante : le cinéma russe serait né sur un thème monarchique", poursuit Gosfilmofond. "Mais on peut aussi l’interpréter comme une prophétie qui s’appliquera au XX siècle tout entier : le cinéma s’impose comme un nouveau chroniqueur qui capte en mouvement les triomphes et les tragédies des temps nouveaux, leurs fantômes et leurs farces, leurs illuminations et leurs aveuglements… Les films de notre programme couvrent les époques pré-révolutionnaires, soviétiques et contemporaines. Chaque film est déjà devenu une rareté et un document témoin de son temps, qu’il s’agisse de grands films, de films d’animation ou d’actualités cinématographiques".

Voir le programme des projections.