Fondation Sophia Antipolis : le changement de statut est engagé
C'est l'amorce d'un grand tournant qui s'est joué ce matin pour la Fondation Sophia Antipolis à l'occasion d'une réunion du Conseil d'administration. Le changement de statut qui a été engagé devrait certes prendre une bonne année, mais un consensus s'est établi sur l'ouverture aux forces vives de Sophia et sur les nouvelles missions assignées à la Fondation.
Ça n'a pas été le "grand soir", ou plutôt le grand matin compte tenu de l'horaire. Mais le Conseil d'administration qui s'est tenu ce vendredi 19 décembre et qui a duré trois bonnes heures, a permis de débloquer la situation pour relancer une Fondation Sophia Antipolis qui se trouvait financièrement exsangue et risquait de ne pas pouvoir passer l'hiver. Pas de remise à plat immédiate en effet car les statuts de la FSA sont très contraignants et nécessitent pour être validés, un passage devant le Conseil d'Etat. Ce qui prend du temps.
Côté formel, donc, les avancées ne pouvaient être rapides. Mais, le dossier de la "refondation", préparé par le sous-préfet de Grasse Philippe Castanet n'en est pas moins désormais lancé. Deux personnes ont ainsi été désignées pour rédiger de nouveaux statuts : Jean-Pierre Mascarelli, membre fondateur au titre du Symisa et Pierre Bordry, conseiller d'Etat, membre coopté. Sur le terrain en revanche, un consensus ayant été établi entre Pierre Laffitte, les représentants des collectivités et les différents acteurs, les choses pourront aller beaucoup plus vite.
Lors de ce Conseil d'administration, il a été beaucoup question d'ouverture de la Fondation aux forces vives de Sophia Antipolis, comme les entreprises mais aussi comme l'Université, désormais fortement présente sur le site à travers le Campus SophiaTech. Cela en allant même, éventuellement, jusqu'à la Métropole Nice Côte d'Azur. Les missions de la Fondation ont également été reprécisées : elles vont de la marque Sophia à la promotion à l'international de la technopole en passant par le lien avec l'enseignement supérieur et la recherche.
Ce consensus retrouvé avec les collectivités va permettre aussi la réouverture du "robinet" financier. La CASA et le SYMISA, à hauteur de 150.000€ chacun par an, l'avaient fermé depuis le début de la crise, il y a deux ans, ce qui avait conduit la Fondation à deux doigts du dépôt de bilan. Sa réouverture devrait redonner un peu d'oxygène à une fondation aujourd'hui trentenaire.
