Forum des pôles de compétitivité : nouveaux challenges de la décennie

Pour sa 8ème édition, les 22 et 23 novembre à SKEMA Sophia, ce forum international, piloté par la Fondation Sophia Antipolis, s'attachera à identifier les problèmes clés qu'auront à affronter les pôles à l'horizon 2020 et à trouver des pistes dans l'approche européenne, l'entrepreneuriat et dans la mise en place de nouvelles sources de financement pour les entreprises innovantes et les centres de recherche.

Un moment pressenti, Louis Gallois dont le rapport sur la compétitivité est au cœur du débat économique français, ne sera pas au 8^ème Forum des Pôles de Compétitivité qui se tiendra à SKEMA Sophia Antipolis les 22 et 23 novembre prochain. Mais il y aura quelques belles têtes d'affiche parmi les représentants des principaux pôles français et clusters européens qui participeront aux débats comme Clara de la Torre, DG Recherche et innovation à la Commission européenne ou encore Alain Juillet, le "pape" français de l'intelligence économique.

La "smart specialisation"

Cette 8^ème édition, pilotée par la Fondation Sophia Antipolis que dirige justement Jean-Noël Durvy, un ancien de la Commission Européenne, s'attache plus particulièrement au futur des pôles. Non à un futur très lointain. La barre est placée à la fin de la décennie. A 2020. Les participants traiteront des nouveaux challenges à relever et chercheront des éléments de réponse pour le futur des clusters.

Le forum se déroulera en deux temps. Une première journée, le jeudi 22 novembre où l'on traitera de l’innovation en 2020, du rôle des clusters dans la "smart specialisation", de l’intelligence économique, du lien entrepreneuriat et clusters, des bonnes pratiques en matière de services, de la dimension internationale autour notamment des partenariats méditerranéens. Une demi-journée le vendredi matin, s'attachera plus particulièrement aux projets européens et à l'internationale des pôles ou clusters, la traduction anglaise des pôles.

Focus sur le lien entre intelligence économique et clusters

Un focus sera plus particulièrement fait sur le lien entre intelligence économique et clusters avec l'intervention d'Alain Juillet, expert reconnu du sujet. Dans ce domaine clé, la compétition économique mondiale et la crise ont largement montré la nécessité de maîtriser l’information, ressource stratégique pour les entreprises qui souhaitent rester compétitives. C’est pourquoi la France s’est dotée depuis plusieurs années des moyens pour protéger l’innovation et la technologie et assurer son développement économique.

Dans chaque région, la mobilisation et l’implication des administrations de l’Etat, des élus et des acteurs économiques, est essentielle. Les préfets sont chargés de mettre en place un dispositif d’intelligence territoriale et identifier les entreprises stratégiques ainsi que les menaces auxquelles elles sont, ou pourraient être, confrontées. Les domaines couverts par les pôles de compétitivité représentent des champs stratégiques pour la mise en œuvre d’une politique d’intelligence économique en région.

L’avenir des pôles de compétitivité, est-il compris, passe par l’innovation dans les technologies, l’immatériel et la capacité d’anticipation pour adapter sa stratégie aux évolutions du marché. Cela ne sera possible qu’avec des informations fiables, sûres et bien protégées. Cette sécurisation des données est devenue essentielle et exige un dispositif de veille et de protection de l’information pertinente pour tous les acteurs économiques. Un sujet que se chargera d'approfondir Alain Juillet.

Une stratégie pour les PME et clusters : le programme Horizon 2020

La partie internationale et européenne du Forum sera abordée lors de la demi journée du lendemain, le vendredi 23 novembre. Clara de La Torre, Directrice Recherche & Innovation à la Direction générale pour la recherche et l’innovation de la Commission européenne axera sa présentation sur le programme Horizon 2020 qui succèdera au 7ème programme cadre et sera mis en œuvre au cours de la période 2014-2020. Ce programme aura des objectifs beaucoup plus larges et ambitieux que ses prédécesseurs et visera notamment à relever un double objectif :

Maintenir et renforcer la place de la recherche européenne dans le monde ;
Améliorer l’exploitation de ses résultats afin de répondre aux enjeux de société auxquels l’Europe se trouve confrontée (réchauffement climatique, santé, sécurité, énergie…)

Une attention plus particulière sera également apportée aux PME, afin qu’elles obtiennent davantage de financements de l’UE. Les PME bénéficieront de 8,6 milliards d'euros environ, reconnaissance de leur rôle essentiel dans l'innovation. Environ 15% (6,8 milliards d'euros) du budget total combiné attribué aux défis sociétaux et aux technologies industrielles ira aux PME. On croise les doigts...