France : une croissance sans éclat selon l'Insee

Posté mer 31/03/2004 - 00:00
Par admin

Sur la lancée du deuxième semestre 2003 la France poursuivrait en 2004 une croissance modérée qui a été légèrement revue à la baisse pour le premier trimestre (0,5% au lieu de 0,7%). L'emploi en revanche continuera à se dégrader globalement au premier semestre.

Croissance sans éclat, titre l'Insee dans son rapport de conjoncture de mars qui vient d'être publié sur son site. L'Institut national des statistiques et des études économiques réduit aussi légèrement ses prévisions de croissance pour le premier trimestre 2004 qui sont rabaissées de 0,7 à 0,5%. Pour le second trimestre, la prévision de croissance monte un peu à 0,6% tandis que l'acquis de croissance, toujours selon les prévisions de l'Insee, serait de 1,4% pour l'année 2004 (l'acquis pour 2004 est la croissance en moyenne annuelle qui serait obtenue si la variable considérée restait au niveau atteint le deuxième trimestre 2004 est-il précisé). Cette croissance acquise en juin de 1,4% serait compatible avec les prévisions gouvernementales qui tablent sur 1,7% de croissance sur 2004.L'année en cours serait ainsi nettement meilleure que l'année passée ou l'augmentation de croissance du PIB n'avait été que de 0,2 %, soit la plus faible depuis 1993 (1,2% en 2002). En dépit de cette petite reprise, l'emploi continuerait à se dégrader au premier semestre 2004. Ainsi l’emploi total diminuerait encore de 13.000 personnes au premier semestre de 2004. "La poursuite de la création d’emplois toujours soutenue dans le secteur de la construction et plus limitée dans le tertiaire serait quasiment compensée par la poursuite des suppressions d’emplois dans l’industrie", analyse l'Insee. "Au total, la hausse de l’emploi concurrentiel resterait faible, de seulement 0,1% au premier semestre de 2004, poursuivant l’amélioration déjà observée au quatrième trimestre de 2003. De plus, l’emploi salarié dans le secteur non marchand s’inscrirait encore en baisse, la hausse de l’emploi non aidé ne suffisant pas à compenser la baisse de l’emploi aidé"Seule perspective d'amélioration : le nouveau dispositif de départ en retraite anticipée pour les salariés ayant eu des carrières longues qui monterait progressivement en charge au premier semestre de 2004. Ainsi le taux de chômage finirait par se stabiliser grâce à la baisse conjoncturelle de la population active. Au premier semestre, "ces départs anticipés retireraient environ 40 000 personnes de la population active, qui seraient partiellement remplacées dans leur emploi par celles qui en avaient un". Ce mouvement concernerait 60.000 personnes au deuxième semestre, ce qui permettrait d'engendrer "une baisse modérée" du taux de chômage en fin d'année.

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