Francine Cousteau : " Aidez-nous pour revoir la Calypso naviguer "

Posté lun 02/04/2012 - 08:21
Par admin

L’édition 2012 du festival Méditerranea, qui a pris la suite du Festival Mondial de l’Image Sous-Marine, s’est déroulée ce week-end aux Espaces du Fort Carré à Antibes. Rencontre avec Francine Cousteau qui, à la tête de l’équipe Cousteau, est depuis 3 ans le maître d’œuvre de l’organisation de cette manifestation que son mari, le Commandant Cousteau, n’aurait pas reniée.

Francine Cousteau : " Aidez-nous pour revoir la Calypso naviguer "

Francine Cousteau, le festival Méditerranea est un peu à l’image de l’approche pluridisciplinaire du Commandant Cousteau ?

Il est fidèle à cette image puisque le Commandant essayait toujours de s’intéresser à l’ensemble de ce qui participe à un lieu. Que ce soit les personnes, les arbres, les plantes ou les animaux, c’est un ensemble d’usages et d’usagers. C’est quelque chose de difficile à faire car on peut toujours essayer de protéger la nature, mais penser aux gens et intégrer le volet social dans cette protection, c’est beaucoup plus compliqué.

L’aspect éducatif en direction de la jeunesse est également très important ?

Tout commence par l’éducation. Il faut bien sûr qu’on éduque les enfants le plus tôt possible à l’environnement qu’ils ont autour d’eux, mais il faut aussi éduquer les adultes. Beaucoup de parents n’ont pas connu dans leur jeunesse les problèmes d’environnement que nous rencontrons aujourd’hui et ils ne sont pas éduqués. Le Commandant Cousteau disait toujours aux enfants « éduquer vos parents » et il avait raison. Une fois que les gens sont éduqués, on peut travailler ensemble à améliorer l’avenir.

Quels sont les temps forts du festival cette année ?

Il ne faut pas trop les dévoiler pour garder intact le plaisir de la découverte notamment pour les films. Mais pour les images fixes, il faut noter les photos de Didier Noirot sur l’Antarctique et la remarquable exposition d’archéologie sous-marine qui vient du musée de St Raphael. Avec elle, on se rend compte que la mer n’est pas un endroit calme, mais qu’elle peut être dangereuse et faire couler les bateaux. Dans ces épaves, il y a des civilisations qui remontent à nos yeux et nous apprennent comment les gens vivaient à cette époque.

Il y a deux ans vous étiez venue à Antibes à bord de l’Alcyone. Quelles sont les nouvelles de ce bateau ?

Pour le moment, l’Alcyone est à Caen, mais elle va repartir bientôt vers d’autres expéditions. L’on peut d’ailleurs voir lors de ce festival, les images d’une expédition récente en Méditerranée, avec mon fils Pierre Yves Cousteau à son bord, pour observer comment la vie est repartie sur les zones qui ont été protégées et voir la différence par rapport à celles qui ne l’ont pas été.

Vous aviez également en tête l’idée de restaurer la Calypso. Où en est ce projet ?

J’ai toujours ce projet en tête et j’ai commencé à y consacrer un budget important. Aujourd’hui, beaucoup de gens me demandent quand sera-t-elle restaurée et je leur répond : aidez-moi et elle le sera bien plus vite. Les gens s’imaginent que l’Etat est en train de restaurer la Calypso, mais pas du tout. On est une association et nous n’avons pas de subvention pour réparer ce bateau. Tout le monde a envie de revoir la Calypso naviguer. On nous attend à New York, à Rio à Miami, dans les Emirats ou ici à Antibes et à Monaco. Mais on ne pourra y aller que si nous avons les moyens de le faire et en attendant, c’est un peu dommage.  

   

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