François Le Page : il a mis l'objet publicitaire sur le Net

Posté dim 28/11/1999 - 00:00
Par admin

Installé à Sophia Antipolis, le Pdg de World Trading International a trouvé la solution après un séjour en Californie, été 1997 : ses catalogues d'objets publicitaires, il allait les mettre en ligne…

Le parcours de François Le Page (31 ans), Pdg de World Trading International, société installée au Thélème, à Sophia Antipolis, est intéressant à plus d'un titre. Après un DUT de commerce à Nice, François Le Page avait lancé sur Sophia Antipolis, une société de vente d'objets publicitaires par catalogue. Forte concurrence, gestion difficile de ce type de produits sur catalogue papier : c'était la galère. A tel point qu'il n'était pas loin d'abandonner avant une expérience californienne qui lui a montré la solution : mettre les catalogues en ligne sur Internet. En 1997, il a pris alors un virage à 180 degrés.Et depuis il vit une formidable aventure qui l'a mené à construire des sites, breveter des logiciels, négocier les droits pour des produits dérivés de jeux électroniques, produire certains objets qu'il met en ligne et attaquer le marché européen. C'est aussi pour passer la vitesse supérieure qu'il négocie actuellement une entrée de partenaires financiers dans le capital à la hauteur de 65 millions de francs…Comment êtes vous venus à la publication de catalogues d'objets publicitaires en ligne ? François Le Page :A la base, quand la société a été créée en 1993, je vendais des objets publicitaires sur un marché purement local. Celui des boites de Sophia. L'idée au départ était de faire un catalogue général papier destiné aux gros groupes Je me suis vite aperçu de deux choses : sur ce secteur, la concurrence était trop forte et le papier devenait vite ingérable. Quand une référence changeait, il fallait refaire tout le catalogue. C'était une vrai galère.Mais le gros virage, je l'ai pris après avoir fait le MBA du Ceram tout en travaillant. A la recherche d'un redémarrage, je suis parti à San Francisco en Californie pour trois mois pendant l'été 1997. J'ai trouvé un job auprès du Consulat de France, tandis que ma boite continuait de tourner à Sophia Antipolis. J'ai alors travaillé à San Francisco sur les sites Web des français à l'étranger. Ce fut le déclic. En rentrant en France, je suis arrivé au bureau et j'ai dit à mes collaborateurs qui me regardaient étonnés : 'on va tout recommencer à zéro'. A partir de là, nous avons lancé 'objetspub.com', un site web qui est aujourd'hui l'un des premiers sites d'objets publicitaires.Depuis ce basculement sur Internet, vous avez beaucoup évolué. Quelle a été votre stratégie ? François Le Page :Sous le label World multimédia, nous avons commencé par créer une interface complète de gestion de bases de données de catalogues publicitaires et nous avons protégé nos logiciels. Nous avons aussi continué une activité de réalisation de sites web. Ainsi, nous avons réalisé le site web du nouveau catalogue en ligne d'Infogrammes pour toute la distribution de jeu, nous avons du personnel à plein temps chez Nortel Network pour la maintenance de leur site Web. Ou encore nous venons de finir un gros site pour le groupe NMG une boite de capital risque à Paris, Marseille et Lyon (images par satellite pour plan de ville), nous avons réalisé le site pour l'APPIM, en sous-traitance pour la CCI, nous travaillons pour Procter et Gamble.Pour les catalogues en ligne, notre idée est qu'il faut mettre du service derrière. Nous avons dans ce sens lancé une exclusivité, à priori mondiale, qui se trouve déjà en ligne en simultanée sur la Grande Bretagne et la France. Il s'agit d'un catalogue en ligne d'objets publicitaires avec un gros avantage : l'interface permet à n'importe quel chef d'entreprise de venir sur le catalogue, de choisir avec l'aide d'un assistant (un petit pop up qui s'ouvre) une sélection de 5 à 10 produits et de connaître à chaque instant, le montant de son panier.Et puis, du catalogue, nous sommes passés au commerce des produits dérivés et à la production. Nous avons ainsi l'exclusivité de la distribution des produits dérivés du groupe Infogrammes sur l'Europe (15 pays). Chaque fois que sort un jeu nous commercialisons les produits dérivés (tee shirts, objets) et parfois, nous produisons nous mêmes les tee shirts ou autres objets publicitaires. Il y a une demande énorme de la part des éditeurs de jeux.'Votre entreprise, World International Trading SARL se trouve aujourd'hui en pleine croissance et vous êtes à la recherche de capitaux. Quels sont vos objectifs ? François Le Page :Nous étions cinq personnes dans la société l'an dernier. Actuellement, stagiaires compris, nous sommes à 14. Nous avons d'autre part plus que doublé le chiffre d'affaires : 2,5 millions de francs en 1998, 6 prévus cette année et, suivant les contrats que nous avons négociés, nous serons à 15 millions en 2000. Pour répondre à cette croissance, nous avons créé une SA qui sera un groupe (la société a été créée en août 1999 en Grande Bretagne) et nous sommes en recherche d'achat de concurrence en Allemagne. Les opérations marketing vont être dirigées de Londres, tandis que les activités de développement resteront à Sophia Antipolis. Nous avons un plan de recrutement de 28 personnes sur 5 mois.Parallèlement, nous discutons avec trois groupes d'investisseurs qui souhaitent entrer dans le capital à hauteur de 65 millions de francs, ce qui permettrait d'assurer le développement européen.'

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