Françoise Chandernagor, la passion pour l'écriture et l'histoire

Posté mar 04/10/2011 - 18:34
Par admin

Françoise Chandernagor a reçu vendredi le Prix littéraire Jacques Audiberti décerné par la ville d’Antibes pour récompenser une œuvre en résonance avec celle de l’écrivain antibois et fidèle à la culture méditerranéenne. Une culture très présente dans le dernier livre de Françoise Chandernagor Les Enfants d’Alexandrie, premier tome d’une trilogie consacrée à une Reine oubliée. De nouvelles mémoires imaginaires pour cet écrivain à succès qui depuis son premier ouvrage L’Allée du Roi trace son sillon en mêlant ses deux passions : l’écriture et l’histoire.

Françoise Chandernagor, la passion pour l'écriture et l'histoire

 

Françoise Chandernagor, ce prix Jacques Audiberti qui vous est décerné aujourd’hui vous fait plaisir à plus d’un titre ?

Cela représente beaucoup pour moi, d’abord parce que Jacques Audiberti est un auteur pour qui j’ai beaucoup d’admiration et que ce prix a un palmarès hyper prestigieux. Ce prix a été également l’occasion pour moi de découvrir la ville d’Antibes qui est une ville qui m’a toujours fait rêvée parce qu’elle est chargée d’histoire, et notamment d’histoire antique dont vous savez que c’est une de mes passions que je mets d’ailleurs en avant dans mon dernier livre.

Ce livre est consacré à une Reine oubliée, Séléné, qui a eu un destin méconnu malgré pourtant des parents illustres ?

C’est la fille de Cléopâtre. En général on ne sait pas que Cléopâtre a eu 4 enfants. Un fils de Jules César et 3 enfants, dont des jumeaux, de Marc Antoine. Tous ces enfants ont été tués par les romains, sauf l’unique fille qui a survécu et a eu un destin extraordinaire en passant par 3 cultures méditerranéennes différentes. Elle vit d’abord, jusqu’à 10 ans à Alexandrie, puis elle va être prisonnière à Rome avant de partir en Afrique du Nord où elle deviendra Reine et s’attachera à fonder une lignée qui prolonge la dynastie royale égyptienne des Ptolémées.

Votre livre est un roman avec une dimension imaginaire, mais avec toujours une recherche constante de la vérité ?

C’est un roman et je suis bien obligé parfois, notamment lorsque nos sources ne nous disent rien sur une période de la vie de Séléné, d’imaginer et de reconstituer surtout ce que sont ses sentiments, mais tous les faits politiques, les lieux sont aussi exacts que possibles et je me suis appuyé sur un gros travail de recherches historiques.

Les romans historiques plaisent au grand public mais ils n’ont pas toujours eu très bonne presse, vous en avez souffert ?

Oui, bien sûr. Ils ont une mauvaise réputation alors que l’on trouve parmi eux un grand nombre de chefs d’œuvre comme Le Guépard, Barry Lindon, Autant en emporte le vent ou Les Mémoires d’Hadrien. Les critiques ont souvent l’idée de forcément quelque chose de dégradée dans les romans historiques, du « sous sous Dumas ». C’est une idée fausse et il n’y a pas lieu d’avoir ce comportement vis-à-vis à vis de ce type de romans.

Outre vos activités d’écrivain, vous êtes également membre de l’Académie Goncourt. Cette année, la sélection du Goncourt est-elle un excellent cru ?

Je pense que nous avons une bonne sélection, mais je suis un peu étonnée de ce qui marche ou ne marche pas, par rapport à ce que j’aurais choisi moi, au moins pour ce que je vois pour l’instant dans les best-sellers. Je ne sais pas encore ce qui sortira du Goncourt, mais ce sera forcément un bon choix. Cette année est un bon cru et il y a 6 ou 7 romans qui feraient des prix Goncourt tout à fait honorables.

 

    

Ajouter un commentaire