Fred Forest et les archives d'Imagina au patrimoine national
Les oeuvres du cyberartiste Fred Forest (Chaire des Sciences de l'Information et de la communication de l'UNSA) et les archives des vingt premières années d'Imagina entrent dans le Fonds de création audiovisuelle contemporaine de l'INA (Institut national de l'audiovisuel).
Les archives des vingt premières années d'Imagina (celles qui ont eu lieu sous la direction de l'INA) ainsi que les œuvres du cyberartiste Fred Forest font leur entrée dans le patrimoine national. C'est ce qu'annonce l'INA (Institut national de l'audiovisuel) dans un communiqué. L'INA rappelle que le Fonds de création audiovisuelle contemporaine été créé en 2002 pour compléter les fonds patrimoniaux de la radio et de la télévision gérés par l'Ina et enrichis quotidiennement du flux des programmes diffusés, en s'ouvrant à toutes les formes d'expression audiovisuelle.Ce fonds "constitue une collection unique par son ampleur et son exhaustivité, témoignant ainsi de l'histoire internationale de la création des nouvelles images. En accueillant les archives des vingt premières années d'Imagina, le premier festival européen des nouvelles images, dont l'Ina est le créateur en 1981 et l'organisateur jusqu'en 2000, en recueillant les archives de festivals (aujourd'hui les E.magiciens) et des écoles spécialisées au niveau français et européen, et en accueillant les archives personnelles d'artistes (aujourd'hui Fred Forest), le Fonds de création audiovisuelle contemporaine développe une démarche volontaire d'enrichissement de ses collections afin de témoigner le plus fidèlement aux générations futures l'état de la création audiovisuelle contemporaine".Fred Forest, pionnier et expérimentateur de l'art vidéo au Net Art, a enseigné la vidéo à l'École Nationale d'Art de Cergy, et a été nommé titulaire de la " Chaire des Sciences de l'Information et de la communication " de l'Université de Nice Sophia Antipolis, où il dirige depuis au Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain un séminaire de renommée internationale. Simultanément à son entrée au patrimoine, au titre du dépôt légal, l'œuvre multimédia de ce plasticien, fait l'objet d'une publication à l'Harmattan, préfacée par Emmanuel Hoog, PDG de l'INA , avec des textes inédits de Marshall Mc Luhan, Edgar Morin, Mario Costa, Vilem Flusser, Derrick de Kerckhove, François Rabaté, Jean Devèze, François Ducastel, Harald Szeemann, Pierre Moeglin, Frank Popper, Isabelle Rieusset-Lemarié, Pierre Restany, Pierre Levy, Louis-José Lestocart et Evelyne Rogue.Sur le site de l'Artesi (Agence régionale des technologies de la société de l'information) , les amis de Fred Forest, qui vit désormais à Grenoble, ont salué cette ouverture (voir l'article Les sites Internet font leur entrée au patrimoine national). "Il s'agit, là, d'une mesure exceptionnelle qui soulève quelques observations de fond", est-il écrit. "Fred Forest est le premier artiste plasticien vivant à bénéficier d'une telle mesure, et l'on peut penser que d'autres artistes suivront dans le mouvement en s'engouffrant dans la brèche. Pour une fois, les institutions françaises auront fait preuve d'initiative, sans retard sur leurs voisins européens ou américains : désormais des sites Internet d'artistes seront sauvegardés et conservés au titre du dépôt légal pour l'éternité...".
