Frédéric Lefebvre rassure les plagistes cagnois

Posté jeu 01/09/2011 - 10:50
Par admin

Le secrétaire d’état au tourisme, Frédéric Lefebvre, annonce de nouvelles propositions pour modifier le décret de 2006 relatif aux concessions des plages privées. Elles devraient permettre l’ouverture hivernale des plages et, donc supprimer l’obligation de démontage annuel, pour de nouvelles stations touristiques. Sur la Côte d’Azur, des communes comme Cagnes-sur-mer, Villeneuve-Loubet et Théoule pourraient en bénéficier.

Frédéric Lefebvre rassure les plagistes cagnois

A l’invitation de Louis Nègre,  sénateur maire de Cagnes-sur-Mer, et de Lionnel Luca, député de la circonscription, le secrétaire d’état au tourisme, Frédéric Lefebvre est venu rencontrer les plagistes de la commune. Les cinq établissements ont investi  2,7 millions d’euros dans de nouvelles installations qui répondent aux exigences du décret de 2006 relatif aux concessions des plages privées, elles sont donc démontables et occupent une superficie inférieure à 20% de la surface et du linéaire de plage (7,1% pour Cagnes-sur-Mer).

Mais  pour les concessionnaires, qui ont créé une centaine d’emplois, l’objectif, avec le soutien des élus, est d’obtenir un peu de souplesse dans l’application du décret pour pouvoir ouvrir l’hiver et donc ne pas démonter chaque année. Car selon la règlementation en cours, bénéficient d’une telle dérogation les seules plages des stations touristiques qui peuvent se prévaloir d’un office du tourisme quatre étoiles et qui justifient de l’ouverture de plus de 200 chambres d’hôtels classés entre le 1er décembre et le 31 mars. Ainsi si les plages de Nice peuvent rester ouvertes l’été, celles voisines de Cagnes-sur-Mer ont l’obligation de démonter chaque année. Idem pour  Villeneuve-Loubet ou encore Mandelieu et Théoule-sur- Mer.

Pour Lionnel Luca, "tenir compte des seules nuitées est absurde, il faut  considérer le pôle touristique dans son ensemble et prendre en compte  l’ensemble des hébergements". D’autant a insisté Michel Tschann, président du syndicat des hôteliers de la Côte d’Azur, que  les touristes d’affaires apprécient pendant l’hiver de pouvoir déjeuner sur les plages. Quant au président de l’hippodrome de la Côte d’Azur, François Forcioli-Conti,  il a rappelé que la saison d’hiver est la plus importante en termes d’activité hippique,  l’hippodrome cagnois étant le premier des champs de courses de province. Enfin pour les plagistes, comme l’a rappelé leur président national, René Colomban (Fédération nationale des plages et restaurants) : "nous sommes d’accord pour démonter en fin de concession mais le démontage chaque année entraîne des coûts importants et ne permet pas pérenniser des emplois qui, de saisonniers, pourraient être transformés en CDI si l’ouverture hivernale était accordée".

De nouvelles propositions soumises au premier ministre

Compte tenu de ces différents arguments, le secrétaire d’état au tourisme a tenu à rassurer les professionnels et leur a précisé qu’il avait fait des propositions au premier ministre pour faire évoluer le texte. "Il faut trouver une solution d’équilibre permettant de protéger et développer en même temps ce qui est notre capital commun, les plages"  a reconnu Frédéric Lefebvre constatant que sur la Côte d’Azur, "la discontinuité introduit une inégalité de traitement entre communes voisines". Il est proposé que soit prise en compte la continuité de territoire afin que puissent bénéficier de l’ouverture hivernale les communes dans la proximité immédiate de celles qui en bénéficient déjà, en particulier dans le cadre d’une communauté urbaine qui met en œuvre une politique touristique commune. Devraient également bénéficier d’une dérogation au démontage annuel, les installations présentant un "intérêt patrimonial emblématique" (architectural ou culturel). La balle est aujourd’hui dans le camp de Matignon.

Christiane Navas

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