G20 de Cannes : l'UFC-Que Choisir déplore la mise à l'écart des consommateurs

Posté ven 14/10/2011 - 07:48
Par admin

A la veille de la conférence sur la protection des consommateurs dans le domaine financier, organisée par la Présidence française du G20, l’UFC-Que Choisir déplore la mise à l’écart des consommateurs à chacune des étapes de l’élaboration des mals nommés "Principes de haut niveau" définis par l’OCDE. Pour l'association de consommateurs, cette absence de véritable concertation explique des principes sans ambition. "Au final, ils n’auront qu’un très faible impact pour éviter une aggravation de la crise économique", prévient-elle.

Elle liste quatre principaux points de faiblesse.

  • L’absence de nature contraignante du document pour les gouvernements comme pour les professionnels : l’application de ces Principes est laissée au bon vouloir des Etats et la multiplication des conditionnels dans le texte (« Should »), y compris pour les obligations des professionnels, affaiblit considérablement l’impact du texte ; ·
  • L’absence de garantie des actifs pour les clients : alors que cette garantie constitue la meilleure manière de restaurer la confiance des consommateurs, les Principes n’évoquent que de vagues « mécanismes de protection » des actifs, laissant entendre que certains pays accepteraient de voir les clients perdre leurs dépôts confiés aux banques ; ·
  • La tolérance vis-à-vis des produits financiers toxiques ou dangereux : malgré la crise des subprimes, et alors que ce principe existe dans d’autres domaines de consommation (alimentaire, électroménager), il n’est toujours pas prévu qu’un régulateur puisse retirer des produits financiers jugés dangereux pour les consommateurs et/ou pour l’économie dans son ensemble ; ·
  • L’absence d’un organisme international de régulation : alors que les mauvaises pratiques dépassent largement les frontières et que les marchés financiers sont mondialisés, la mise en place d’un régulateur international, seul capable de contenir les abus, n’est même pas évoquée.

"Bien que l’inclusion des pratiques consuméristes dans l’ordre du jour du G20 est une première qu’il convient de saluer, les principes proposés par l’OCDE ne sont qu’une réponse insuffisante au défi lancé par la mondialisation de la finance, alors que la crise actuelle trouve son origine dans un manque de protection des consommateurs qui n’a pu être ni détectée à temps, ni circonscrite" conclut l'association de consommateurs. Au vu de ces carences, elle demande, pour plus d’efficacité, que soient pleinement intégrées les associations de consommateurs et et en particulier Consumers International qui représente les associations de consommateurs au niveau mondial.

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