Galderma-Nestlé : les représentants des salariés reçus à Paris
Un peu plus de deux mois après la décision de fermeture du Centre de R&D de Sophia Antipolis qui leur a été annoncée par Nestlé, les salariés de Galderma ont obtenu une chose : ils ont gagné le soutien politique. Un atout dans les négociations sur les mesures d'accompagnement qui vont s'engager pour quatre mois à partir du 5 décembre. Mais plus que jamais, la fermeture de Galderma se révèle comme un véritable sinistre social.
Un peu plus de deux mois après la sinistre décision de fermeture du Centre de R&D de Sophia Antipolis qui leur a été annoncée par Nestlé, les salariés de Galderma ont obtenu une chose : ils ont gagné le soutien politique. Ainsi, comme cela avait été annoncé à l'issue de leur manifestation spectaculaire mais pacifique du 9 novembre dernier, ils ont été reçus à Paris. Nathalie Strauss, déléguée syndicale CFDT et représentante des salariés de Galderma, était ainsi au Ministère du Travail la semaine dernière et aujourd'hui vendredi, elle est reçue à Bercy également en compagnie d'autres élus CFDT.
Ce qui se dégage clairement aujourd'hui, comme Nathalie Strauss le déclarait dans un entretien au quotidien Nice-Matin, c'est qu'il s'agit bel et bien d'une fermeture de site. Galderma, filiale de Nestlé quitte Sophia Antipolis et ce sont les 550 emplois de ce qui était le plus grand centre de recherche européen en dermatologie qui sont ainsi supprimés d'un trait sur la technopole (une confusion pouvait être entrenue par la direction qui parlait de 300 "départs volontaires", 150 postes dans une reprise du site et 100 transferts dans la région de Lausanne en Suisse). Qui dit fermeture du site dit loi Florange et l'obligation de chercher un repreneur, non pas pour seulement 150 postes comme cela était envisagé, mais pour la totalité des 550 postes supprimés.
Mission évidemment difficile car contrairement à ce qui s'est passé lors des départs de Texas Instruments, de Samsung, ou plus récemment d'Intel, il n'existe pas sur la Côte d'Azur d'écosystème qui soit dans le domaine de Galderma et qui puisse amortir le choc. Sur le terrain, Team Côte d'Azur et la CASA ont certes travaillé dès l'annonce de la fermeture, dans la recherche d'une solution de reprise en jouant notamment sur l'existence de laboratoires et de blocs de compétences tout prêt à l'emploi. Mais ce type de solutions, même dans le cas de manifestation d'intérêt, met du temps à se négocier. Rien donc pour l'instant de concrêt qui ait été officialisé.
L'étape suivante maintenant, tient dans les négociations sur les mesures d'accompagnement qui vont s'engager pour quatre mois à partir du 5 décembre prochain. Des négociations pour lesquelles le soutien du monde politique et de l'administration va constituer un atout. D'autant plus qu'il semble acquis aujourd'hui que l'on s'achemine vers un PSE (Plan Social pour l'Emploi) : les 300 "départs volontaires" vont être très difficiles à trouver, les 150 postes qui seraient issus d'une reprise du site restent très hypothétiques et les 100 transferts dans la région de Lausanne ne sont pas non plus évidents. Plus que jamais aussi, la fermeture de Galderma se révèle comme un véritable sinistre et comme une "bombe sociale" potentielle. Car le PSE de Galderma, s'il se confirme, serait le premier PSE de masse qui se jouerait dans le cadre de la nouvelle loi Travail. Un contexte hautement explosif à l'échelon national !
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