Galileo : Giove B, le second satellite test en orbite

Posté dim 27/04/2008 - 10:15
Par admin

Galileo : Giove B, le second satellite test en orbite

Nouveau pas en avant pour Galileo, le système de positionnement par satellites européen : Giove-B, second satellite du programme de test de Galileo, a été lancé dans la nuit de vendredi à samedi (samedi à 00h16 de Paris) par un lanceur Soyouz/Fregat depuis Baïkonour (Kazakhstan) et a atteint dimanche sa position orbitale à 23.200 km de la terre. Second satellite expérimental de la constellation Galileo, Giove-B (Galileo In Orbit Validation Element) permettra de vérifier en orbite les technologies critiques du système de navigation par satellite Galileo.

 

Les deux Giove pour tester les éléments les plus importants

 

 Plus précisément, Giove-B testera les fonctionnalités de l’horloge atomique, une des plus importantes innovations du système. Cette horloge atomique, domaine dans lequel la société sophipolitaine Orolia est un des spécialistes mondiaux, est la plus précise jamais envoyée dans l'espace, avec une déperdition de moins d'une nano-seconde par jour.

 

D'une masse au décollage de 500 kg, ce satellite construit par Astrium (EADS) et Thales Alenia Space, prendra le relais du premier satellite test de Galileo Giove-A, lancé le 28 décembre 2005. Giove A avait été plus particulièrement conçu pour sécuriser les fréquences allouées par l’IUT (Union Internationale des Télécommunications). En raison d'un problème technique sur un calculateur de bord, le lancement du deuxième satellite test a pris plus d'un an de retard, la mise en orbite étant prévue en 2006 dans la foulée de Giove A.

 

A noter que les deux Giove ne font pas partie de la constellation opérationnelle de trente satellites qui fera fonctionner Galileo mais qu'ils servent à tester en vol les éléments techniques les plus importants.

 

Thales Alenia Space, acteur majeur du programme Galileo

 

Fortement implanté à Cannes, Thales Alenia Space a contribué à ce programme , avec ses différentes entités de France mais aussi d'Italie, d'Espagne et de Belgique et France, le maître d’œuvre étant Astrium GmbH :

  • Assemblage du satellite et tests opérationnels de la plate-forme et du système (Italie)
  • Tests environnementaux (vibration, chocs, propriétés de masse) et thermiques (Italie)
  • Campagne de lancement (Italie)
  • Sous-système de câblage et de Télémétrie, Suivi et Télécommande (TT&C) (Italy)
  • Conception et production de la structure mécanique et thermique, basée sur l’héritage de la plate-forme Proteus (France)
  • Fourniture du sous-système électrique et panneaux solaires (France)
  • Spécification de l’avionique (France)
  • Développement et livraison des terminaux distants (RTU) et de l’unité de contrôle de l’horloge (CMCU) (Espagne)
  • Fourniture des boîtiers de distribution (PDU), du conditionnement d’énergie (PCE) ainsi que des bancs de test et de l’EGSE (Electric Ground Support Equipment ) (Belgique)
  • Support Engineering à l’équipe intégrée d’Astrium à Munich et lors de la phase AIT à Rome,
  • Maître d’œuvre du segment sol de mission GIOVE, gérant les satellites GIOVE-A et GIOVE-B (France)

 

La Côte d'Azur se place sur les services à Galileo

 

Grand programme européen de l'envergure d'Airbus, Ariane ou Iter, Galileo vise donner à l’Europe une indépendance dans le la navigation par satellite et de la placer en tant qu’acteur majeur dans ce domaine. Après quelques péripéties pour boucler le financement entre les différents partenaires, le Parlement européen a donné mercredi le feu vert à la partie finale du projet. Un financement de 3,4 milliards d'euros a été attribué sur des fonds communautaires.

 

Pour que le système fonctionne à l'horizon 2013 comme cela est maintenant envisagé, l'Europe doit encore lancer les trente satellites opérationnels de la constellation. Les quatre premiers doivent être tirés début 2010, pour une phase de développement et de validation en orbite (IOV). Puis, 26 satellites supplémentaires seront lancés et donneront au système d'atteindre sa capacité opérationnelle complète.

 

La Côte d'Azur s'est tout particulièrement intéressée à ce programme européen à travers la mise en place d'une offre de services pour Galileo. Ainsi avec Team Côte d'Azur et la Fondation Sophia Antipolis, elle s'est affirmée comme la porte d'entrée française des Galileo Masters, concours d'idées annuel sur les applications commerciales futures de la navigation par satellite. Plus récemment, Team Côte d'Azur a également organisé à Sophia Antipolis le Pacific Workshop sur les enjeux du service PRS (Public Regulated Service – Service d’Intérêt Gouvernemental) qui sera fourni par les futurs satellites européens Galileo, salon qui réunissait les représentants des différents Etats partenaires. La montée en puissance du programme européen est donc à prendre comme une bonne nouvelle pour la Côte high tech.

 

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