Gatsby le magnifique : ouverture en grande pompe pour le Festival de Cannes

Posté mer 15/05/2013 - 17:17
Par admin

Ouverture en grande pompe ce soir de la 66ème édition du Festival de Cannes avec « Gatsby le magnifique » de Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio. Un film qui nous fait plonger au cœur du monde fascinant des milliardaires, mais aussi de leurs illusions, de leurs amours impossibles et de leurs mensonges. Pour adapter le roman culte de Fitzgerald, Baz Luhrmann à fait le pari de la fidélité à l’histoire et aux dialogues, tout en y apportant sa patte personnelle marquée par une débauche d’effets visuels, pour rendre le film accessible à la génération actuelle, en l’ancrant dans la culture d’aujourd’hui.

Gatsby le magnifique : ouverture en grande pompe pour le Festival de Cannes

Le gotha de New York se presse aux fêtes organisées par Jay Gatsby (DR).

C’est le film de Baz Luhrmann Gatsby le magnifique qui ouvrira ce soir en grande pompe la 66ème édition du Festival de Cannes. Mais même si la montée des marches et la fête prévue après la projection dans une structure éphémère montée sur le quai Laubeuf s’annoncent grandioses, il est peu probable qu’elles n’aient l’éclat des réceptions données au début des années 20 par Jay Gatsby dans sa somptueuse demeure de Long Island située à quelques encablures de New York. A travers le récit de Nick Carraway, un apprenti écrivain qui vient de s’installer à New York près de sa cousine Daisy et de son mari volage Tom Buchanan, Gatsby le magnifique nous fait pénétrer dans l’univers d’un milliardaire ténébreux et probablement corrompu, qui s’étourdit en organisant des fêtes mondaines où le champagne coule à flots et où tous les excès sont permis. L’époque, marquée par l’enrichissement des contrebandiers d’alcool et les envolées de la Bourse, est en effet propice au relâchement des mœurs. Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, mais aussi de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges car l’amour impossible que porte Jay Gatsby à Daisy Buchanan est le véritable moteur de cette débauche d’argent et de transgression.

La patte de Baz Luhrmann

Pour adapter le roman culte de Francis Scott Fitzgerald, écrit en partie sur la Côte d’Azur entre 1922 et 1925, Baz Lurhmann a fait le pari d’être assez fidèle au texte original en restituant l’histoire et les dialogues dans leur intégralité, tout en y apportant sa patte personnelle pour le rendre accessible à la génération actuelle, en l’ancrant dans la culture d’aujourd’hui. Le choix d’une bande-son contemporaine, réalisée en collaboration avec Jay Z et sur laquelle l’on retrouve notamment des titres de Beyoncé et de Lana del Rey, fait partie de cette démarche. Mais comme toujours, l’apport du réalisateur de Moulin Rouge est tout d’abord un choc visuel. Chaussé de nos lunettes 3 D, l’on est parfois pris de vertige devant la boulimie de Baz Lurhmann et un tel déferlement d’effets spéciaux. Mais le charme finit par opérer et l’on est séduit par cette histoire qui bascule presque dans le mélo et le drame lorsque Gatsby ne peut assouvir sa passion pour Daisy. Heureusement, par son interprétation, Leonardo DiCaprio sait parfaitement exprimer la complexité intérieure de Gatsby en sachant, comme le souhaitait Baz Luhrmann « offrir un de ces rares sourires, doués de la faculté de rassurer et, en un éclair, donner le sentiment qu’il avait tué un homme ». Avec son film, le réalisateur australien montre en tout cas que le roman de Fitzgerald est plus contemporain que jamais et que, à notre époque d’opulence mais d’instabilité économique dominée par la perte de nos repères, on pourrait croire que Gatsby le magnifique a été écrit récemment.

 

 

 

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