Géoazur à Sophia : de l'infiniment petit à l'infiniment grand!

Posté ven 17/05/2013 - 14:49
Par admin

L'inauguration du nouveau bâtiment de Géoazur, sur le Campus CNRS de Sophia Antipolis, permet le regroupement d'équipes jusqu'à présent éclatées sur plusieurs sites et signe la création du Pôle international des Sciences de la Terre et de l'Univers de la Côte d'Azur. Un pôle capable d'effectuer des mesures allant du niveau des particules à l'infini des galaxies.

Géoazur à Sophia : de l'infiniment petit à l'infiniment grand!

Les élus locaux et régionaux ont pu se faire présenter les projets phares du laboratoire.

Il aura fallu attendre 24 ans pour ce moment : l'inauguration du nouveau bâtiment de Géoazur, au sein du Campus CNRS, 250 rue Einstein à Sophia Antiplis, bâtiment qui permet de regrouper un laboratoire jusqu'à présent éclaté en cinq endroits dans le département. Jean-François Stephan, directeur de l'institut National des Sciences de l'Univers, au nom du président du CNRS, ne cachait sa satisfaction de pouvoir réunir ainsi les sciences de la terre qui s'étaient développées sur Nice et les sciences de l'Univers présentes sur Sophia.

C'est cette réunion qui fait de Géoazur à Sophia, un laboratoire exceptionnel. Directeur de l'Observatoire de la Côte d'Azur, Farrokh Vakili, insiste particulièrement sur ce point : une des grandes particularités du laboratoire de Sophia c'est de pouvoir mesurer de l'infiniment petit à l'infiniment grand. De la particule à la galaxie. Une particularité qui fait de ce laboratoire d'excellence un pôle des sciences de la terre et de l'univers incontournable au niveau international.

L'opération a consisté dans le réaménagement d'un bâtiment du CNRS (4.900 m2) dans lequel sont désormais regroupées des équipes dispersées sur Nice, Grasse, Caussols et Sophia. Au total, 170 chercheurs et ingénieurs ainsi qu'une trentaine de stagiaires. Un master de l'Université Nice Sophia Antipolis va travailler sur le site avec les équipes. L'investissement s'est monté à 5,6 M€ HT, financé à travers le Contrat de Projet Etat Région 2007-2012 (avec notamment 1,9 M€ du Conseil régional et 1,18M€ du Conseil général).  

La visite guidée du bâtiment avait de quoi convaincre les élus locaux et régionaux du bienfondé d'un investissement qui a si longtemps attendu. Quelques projets phares du laboratoire ont été ainsi présentés. Ce sont par exemple les études sur la fracturation. Comprendre comment une roche se casse, comment cette fracturation se propage dans la roche. Là aussi une des applications la plus évidente est de pouvoir voir l'état d'un champ pétrolifère. Mais les applications sont aussi importantes dans la sismologie où l'on peut mieux comprendre comment se déclenchent et se propagent les séismes.

Côté espace, les recherches de Géoazur traitent des problèmes de pollution de l'espace par les débris de satellites. Côté océan, ont été montrées les bouées Mermaid du professeur Nolet, une sommité débauché de Princeton. Il s'agit d'enregistreurs sismiques "fond de mer", disséminés dans l'océan qui permettent d'obtenir une image des structures du sous-sol sur une dizaine de kilomètres de profondeur. Les sociétés pétrolières sont évidemment très intéressées.

Autant de recherche et d'applications possibles qui espère-t-on, devraient être portées et amplifiées par le regroupement des équipes.

La communauté des chercheurs était réunie pour l'occasion.

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