Gérard Giraudon, nouveau directeur de l'Inria Sophia Antipolis

Le nouveau patron de l'Inria Sophia est désormais Gérard Giraudon (52 ans), un homme qui connaît très bien à la fois l'Institut et le tissu socio-économique régional. La nomination d'un nouveau directeur à la tête de l'Inria Sophia Antipolis était attendue depuis début mai, alors que Michel Cosnard, le directeur en titre, venait d'être nommé président de l’INRIA le 3 mai. Cette nomination est intervenue la semaine dernière. Titulaire d’une thèse en Mathématiques Appliquées de l’Université de Nice (1979), le nouveau directeur de l'Inria Sophia est depuis 1999 le directeur du développement et des relations industrielles de l’Inria.

Innovation et transfert de technologies

"Son parcours est une illustration de la devise de l’institut "Excellence scientifique et transfert technologique", note l'Inria dans sa biographie. Chercheur et spécialiste de la Vision par Ordinateur depuis 1980, Gérard Giraudon a exercé à partir des années 94 des fonctions nationales et a plus particulièrement consacré son énergie aux activités liées à l’innovation et au transfert de technologie. Acteur majeur de la politique de transfert de l’institut, il a mis en place les grands partenariats industriels actuels de l’institut, il a dynamisé l’organisation du développement logiciel et a oeuvré pour la création d’entreprise innovante.

Récemment, il a inscrit l’institut dans la dynamique du logiciel libre et a participé à la rédaction de la première licence française de logiciel libre, CeCILL (Ce:CEA ; C:Cnrs ; I:INRIA ; LL:Logiciel Libre), publié en 2004. Cette licence vient d’être complétée par deux nouvelles, CeCILL-B et CeCILL-C, formant ainsi la première famille cohérente de licences de logiciels libres conforme au droit européen.

Avant de rejoindre l’Inria en 1984, Gérard Giraudon a travaillé dans les centres de recherche d’IBM (1976-1979) et d’Alcatel-Sintra (1980-1984). Son domaine d’expertise scientifique concerne la segmentation d’image, la modélisation et les systèmes à base de connaissance qu’il a appliqués à la Cartographie et à la Robotique.

Une nomination qui s'inscrit dans la politique d'ouverture et de partenariats forts

De 1984 à 1997, il a conduit ses activités de recherche dans le projet Pastis, devenu depuis Ariana, à l’Inria Sophia Antipolis. Il a écrit une centaine d’articles scientifiques et a encadré une douzaine de thèses. Il a été l’un des membres fondateurs de la société Istar (devenu Infoterra), start-up de l’Inria Sophia Antipolis, aujourd’hui filiale d’EADS Astrium. Il a participé dès 1992 à la création du club Hi-Tech sur la technopole de Sophia Antipolis.

En 1996, il devient Directeur adjoint du Développement et des Relations Industrielles et de 1997 à 2000, Délégué à la Communication et à l’Information Scientifique de l’Inria. Depuis 1999, il est le directeur du Développement et des Relations Industrielles de l’Inria, fonction qu’il exercera jusqu’à l’automne prochain. Fidèle au département des Alpes Maritimes où il réside depuis de nombreuses années, Gérard Giraudon connaît bien le tissu socio-économique de la région. "Sa nomination s’inscrit dans la continuité de la politique d’ouverture et de partenariats forts, conduite à l’Inria Sophia Antipolis depuis sa création en 1983", conclut l'institut dans un communiqué.