Grace de Monaco : une ouverture glamour pour le Festival de Cannes
Ouverture ce soir du 67ème Festival de Cannes avec la projection du film d’Olivier Dahan « Grace de Monaco ». Un film glamour qui a suscité la polémique avant même sa première projection, notamment du côté de la famille princière pour qui le réalisateur a pris trop de liberté avec la vérité historique. Mais le film n’est pas un biopic et Olivier Dahan s’est surtout attaché à montrer le choix cornélien, entre la poursuite de sa carrière au cinéma et sa vie de princesse, auquel fut confrontée Grace Kelly.
C’est le film d’Olivier Dahan « Grace de Monaco » qui a fait ce soir l’ouverture de la 67ème édition du Festival de Cannes. Une ouverture sur fond de polémique avec d’une part les bisbilles opposant le réalisateur à son distributeur aux Etats-Unis, le très influent Harvey Weinstein qui veut l’obliger à revoir son montage, mais surtout la forte opposition de la famille princière de Monaco qui, bien que n’ayant pas encore vu le film, lui reproche de détourner l’histoire à des fins commerciales et a décidé de boycotter la cérémonie d’ouverture. Pour Olivier Dahan, son film n’est absolument pas un biopic, mais une fiction inspirée de faits réels, qui ne s’intéresse qu’à une courte période de la vie de Grace de Monaco.
Une princesse face à un choix cornélien
Une année 1962 au cours de laquelle Grace Kelly, l’actrice adulée par Hollywood et qui venait de décrocher un oscar avant de tout plaquer pour épouser le Prince Rainier, fût confrontée à un choix cornélien : reprendre sa carrière ou préserver sa vie de famille tout en sacrifiant aux devoirs de sa tache. Alfred Hitchcock, avec qui elle avait déjà tourné 3 grands succès « Le Crime était presque parfait », « Fenêtre sur cour » et « La Mainau collet », lui proposa en effet de faire son grand retour au cinéma en interprétant le rôle principal de « Pas de printemps pour Marnie ». Une décision d’autant plus difficile à prendre pour elle que son couple traversait des moments difficiles, dans une période où l’existence même de la Principauté était menacée en raison de son conflit avec la France qui l’accusait de dumping fiscal et menaçait de l’annexer.
Nicole Kidman parfaite dans le costume de Grace
Olivier Dahan a centré son film sur le conflit intérieur de la Princesse Grace qui finit par renoncer définitivement au cinéma pour choisir finalement de jouer le rôle de sa vie en endossant totalement les habits de sa fonction et en les utilisant pour changer le visage de Monaco. Un rôle dans lequel Nicole Kidman s’est elle aussi engouffrée à merveille, jusqu’à se métamorphoser physiquement en Grace Kelly. Son interprétation donne du corps au film qui, même s’il prend quelques libertés avec la vérité historique, renvoie au final une belle image de Grace de Monaco. Une image glamour dont la famille princière ne devrait pas avoir à rougir et qui ne méritait sans doute pas une telle polémique.