Grand Arénas : la ville de demain dessinée par Josep Lluis Mateo

Le projet du Grand Arténas imaginé par Jose Lluis Mateo

Josep Lluis Mateo, quels ont étés les lignes directrices de votre travail sur le Grand Arénas ?

J’ai tout d’abord cherché à allier la nature, avec la mer, la montagne et le Var, à la culture du lieu. A partir de ces éléments, j’ai essayé de bâtir une structure urbaine qui puisse être le centre-ville de la future Métropole. Le tout, en prenant en compte la complexité urbaine de ce quartier qui doit être le théâtre des activités d’avenir, et en utilisant au mieux les possibilités de connexion des différents moyens de transport qui passeront tous par le pôle d’échanges multimodal, que ce soit l’avion, le train avec les TER et la LGV, les bus, le tramway et les modes doux.

Le Grand Arénas était jusqu’à présent un quartier cloisonné, vous avez cherché à l’ouvrir sur la Ville ?

Oui, aujourd’hui avec le MIN, c’est un espace périphérique enfermé  par la Promenade des Anglais,  le Chemin de Fer et la Route de Grenoble. L’objectif était d’essayer de relier ce quartier au reste de la Cité avec un autre système Nord Sud qui traverse l’ensemble et le relie dans toutes les directions avec le reste du territoire, afin de ne pas avoir des espaces cloisonnés et spécialisés.

Ce quartier sera articulé autour d’un pôle multimodal, mais également autour d’un vaste parc des expositions, un peu similaire à celui de Barcelone que vous connaissez bien ?

Au niveau de la superficie, oui. Le centre d’expositions de Barcelone a été construit en 2004 et c’était à l’époque le plus grand d’Europe. Celui de Nice est ambitieux et  sera un peu plus grand afin de pouvoir attirer les grands salons expositions que très peu de lieux peuvent accueillir aujourd’hui. Nice sera clairement en concurrence avec Milan et Barcelone, avec un parc des expositions qui aura une grande capacité d’attraction et générera une forte activité économique, avec beaucoup d’emplois à la clé.

Comme le dit Christian Estrosi, vous avez voulu dessiner la ville de demain ?

Un projet, c’est toujours lié au futur. C’est la beauté de notre métier d’architecte que de toujours travailler pour l’avenir. On peut imaginer que l’avenir, c’est mieux que le présent et que le passé. C’est avec cette ambition que l’on doit travailler. Partir du présent pour imaginer le futur.

Le Grand Arénas est appelé à devenir le cœur de la Métropole. Vous avez réfléchi à son articulation avec les autres quartiers de la Métropole ?

Oui, avec deux autres cabinets d’architectes, on a d’abord fait durant un an une étude sur l’ensemble de la Métropole, et en particulier la Plaine du Var. Ensuite, on a passé une autre année pour imaginer ce projet du Grand Arénas. Cela a été un travail très compliqué, mais passionnant. Avec mon équipe, on a passé beaucoup de temps à examiner l’ensemble des problèmes, ce qui était indispensable pour arriver à avoir  une vision d’ensemble cohérente.