Grasse : la filière des huiles essentielles se défend à Bruxelles

Face aux inquiétudes des révisions réglementaires européennes touchant les huiles essentielles, Michèle Tabarot, députée, et Jérôme Viaud, président de la Communauté d'agglomération du Pays de Grasse, sont montés à Bruxelles pour porter auprès des institutions européennes, les solutions proposées par la profession.

Tabarot, Viaud, Bruxelles, parfums

C'est l'une des grandes inquiétudes de la filière des huiles essentielles, particulièrement présente dans le Pays de Grasse et la capitale mondiale des parfums : les propositions de révision de la règlementation européenne sur la chimie, pourraient pénaliser ces produits naturels face à leurs équivalent synthétiques. Il y a aujourd'hui urgence : la Commission européenne devrait présenter le 26 octobre la révision du règlement CLP relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances, et au début 2023 celle de REACH, règlement de l'Union européenne adopté pour mieux protéger la santé humaine et l'environnement contre les risques liés aux substances chimiques. (Photo DR : de gauche à droite, Jérôme Viaud, le commissaire européen Virginijus Sinkevicius, Jean-François Bellamy et Michèle Tabarot, lors du déplacement à Bruxelles), 

Améliorer les propositions de la Commission Européenne

C'est pour relayer ces inquiétudes au plus haut niveau, celui des institutions européennes à Bruxelles, mais surtout porter les solutions proposées par les professionnels que Michèle Tabarot, députée de la 9ème circonscription, et Jérôme Viaud, maire de Grasse et président de la CAPG (Communauté d'agglomération du Pays de Grasse), ont fait le voyage en début de semaine à Bruxelles à l'invitation de François-Xavier Bellamy, député européen LR et président de la délégation française du premier groupe politique au Parlement européen.

Durant cette journée bruxelloise, ils ont permis à une délégation de professionnels de la filière des huiles essentielles, dont le président du Syndicat National des Industries de la Parfumerie, Prodarom, Philippe Masse, de présenter leurs positions et propositions dans les institutions européennes et auprès de la Représentation permanente de la France auprès de l'UE. Le point d'orgue de ces rencontres aura été celle avec le Commissaire européen à l'Environnement, Virginijus Sinkevicius, qui a permis à la filière des huiles essentielles et de la parfumerie d'avancer ses pistes pour améliorer les propositions de la Commission européenne.

Les règles que la Commission européenne va proposer sont conçues pour la chimie de synthèse et c'est ce qui préoccupe les acteurs

"Les productions des filières du parfum, des arômes et des huiles essentielles sont sûres pour les consommateurs. Les règles que la Commission européenne va proposer sont conçues pour la chimie de synthèse et c'est ce qui préoccupe les acteurs. Aujourd'hui, nous avons regardé comment adapter ces règles pour qu'elles prennent en compte les spécificités de ces secteurs. Notre engagement est total pour préserver l'avenir de ces industries et protéger les emplois qu'elles pourvoient" a souligné Michèle Tabarot.

On peut concilier sécurité et respect de la naturalité

"On peut concilier sécurité et respect de la naturalité. Après la sécheresse catastrophique de cet été, il faut soutenir nos producteurs d'huiles essentielles et non les étouffer avec de nouvelles règles dont le coût viendra s'ajouter au reste. Avec nos échanges, le Commissaire Sinkevicius a pris conscience du poids économique de la filière, dont les emplois et les entreprises sont clés pour les territoires qui, comme à Grasse, veulent préserver et développer une production traditionnelle de qualité", a de son côté rappelé Jérôme Viaud à l'issue de cette réunion.

Tags

Ajouter un commentaire