Grève à Corse-Matin : négociations toujours au point mort
La Corse est toujours privée de son quotidien unique, Corse-Matin, suite à la grève des porteurs de presse de l'île à l'appel de STC (Syndicat des travailleurs corses) et de FO, grève entamée il y a 18 jours par le blocage de l'acheminement du quotidien aux aéroports de Bastia et Ajaccio. Depuis 15 jours, Corse-Matin n'est même plus imprimé suite à une à une occupation de ses locaux à Bastia par les grévistes. Hier, les négociations avec la direction, interrompues depuis le 29 avril, n'ont pu être débloquées.Au coeur des revendications des salariés de Publinice Services, la filiale de portage du groupe Nice Matin, figurent la couverture sociale des "porteurs de journaux" et une augmentation des salaires. L'intersyndicale craint également que l'activité de portage (117 personnes) ne disparaisse dès que la nouvelle imprimerie dont l'installation se termine en Corse ne soit opérationnelle, c'est-à-dire début juin, le journal pouvant alors être acheminé par La Poste. Du côté de la direction, Michel Comboul, le Pdg, a fait valoir que le coût du portage était déjà plus élevé en Corse que sur le continent (55 centimes d'euro le portage d'un journal en Corse contre 43 centimes sur le continent) et que de le faire passer à 68 centimes, suivant les revendications des grévistes, représenterait alors 80% du prix du quotidien. Un coût que l'entreprise ne pourrait plus supporter.