Grève des TER de Nice : la grosse colère monégasque

Posté mar 27/01/2009 - 06:10
Par admin

Et un Grévo'mètre qui n'arrête pas d'exploser chez les "Naufragés du TER Grasse Vintimille" ! "Mardi 27 Janvier : 58e jour de grève depuis le 9 Octobre 2008" peut-on lire aujourd'hui sur le blog qu'ils ont lancé dans le Web comme une bouteille à la mer. Si les négociations semblent plus que jamais au point mort depuis l'échec de la mission de médiation mise en place par le préfet des Alpes-Maritimes, en revanche, l'élément nouveau c'est la grosse colère de Monaco. L'Etat monégasque jusqu'à présent était resté très silencieux. Mais il est d'autant plus remonté qu'il a beaucoup investi dans le rail pour essayer de "désenclaver" la Principauté, dont les routes sont largement saturées. Ainsi Monaco a investi quelque 50 millions d'euros dans l'achat de cinq nouvelles rames de 450 places chacune devant permettre justement de mieux acheminer une partie des 14.000 salariés qui, chaque jour, viennent travailler sur son territoire.

 

Ces rames, livrées voilà quelques semaines, devaient entrer en fonction à la mi-décembre à l'occasion de la mise en place du cadencement. La Sncf s'était engagée notamment à faire circuler un train tous les quarts d'heure en heure de pointe et toutes les demi-heures dans les heures plus creuses. Et la Principauté de rappeler que depuis le 9 décembre et le début de la grève des conducteurs, il n'y a que 28 trains qui circulent par jour contre 100 promis. Loin du compte !

 

D'où la colère monégasque qui s'est exprimée récemment via Jean-Paul Proust. Président du Conseil de gouvernement, il a écrit au président de la Sncf Guillaume Pépy ainsi qu'à Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports français pour demander à ce que la Sncf règle ses problèmes internes et assure ses services normalement. Cette intervention aura-t-elle plus d'effet que celles des responsables politiques azuréens ou régionaux ? A suivre. Mais avec les perspectives de la grève nationale de jeudi, difficile de raisonnablement espérer une amélioration avant la fin de la semaine. La galère risque de ne pas être encore terminée pour les naufragés et autres usagers du TER azuréen qui ne savent plus à quel saint se vouer.

 

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