Grève des TER de Nice: l'impasse après l'échec de la médiation

Posté lun 19/01/2009 - 09:10
Par admin

Grève des TER de Nice: l'impasse après l'échec de la médiation

La mission de médiation a échoué et c'est l'impasse dans le conflit social qui perturbe gravement depuis le 9 décembre la circulation des TER dans les Alpes-Maritimes. Hier, dimanche, la direction régionale de la SNCF Paca a déclaré dans un communiqué qu'elle était "contrainte de constater qu'elle ne trouvera pas, dans cette médiation, l'issue du conflit". Une mission qui avait été mise en place par le préfet Francis Lamy avec comme médiatrice Françoise Buffet, directrice départementale du Travail des Alpes-Maritimes. La Sncf ajoutait s'être "heurtée au mur de la CGT niçoise", syndicat qui avait lancé le mouvement pour réclamer une augmentation du nombre de conducteurs de trains proportionnellement à l'augmentation du nombre de trains en circulation suite à la mise en place du cadencement prévu pour le 14 décembre (20% de trains supplémentaires en circulation). Côté syndicats, l'on accuse la Sncf de ne pas avoir fait preuve d'une attitude constructive.

 

Pour la Sncf, un problème qui porte sur les horaires de travail

 

Bref, le blocage continue. Aucun nouveau rendez-vous n'est inscrit au calendrier des deux parties. Aujourd'hui, lundi 19 janvier, il n'est prévu qu'un train sur deux sur l'axe Les Arcs Nice Vintimille et un train sur trois sur l'axe Nice Breil. Les grévistes réclament au moins 20 conducteurs supplémentaires à Nice pour faire face à l'augmentation du nombre de trains avec le cadencement. Dans un long communiqué que l'on pourra lire dans son intégralité sur le site Nicerendezvous.com ("Rétablissons la vérité…et la confiance"),  la direction de la Sncf estime que le mouvement ne porte pas sur un nombre d'emplois mais sur les horaires de travail. "La vérité, c’est que le conflit porte sur leurs horaires de travail", écrit la Sncf. "Les conducteurs sont soumis au régime de travail des personnels roulants. Ce régime prévoit les 35 h hebdomadaires (soit, dans ce cas, 1568 h annuelles). Ces horaires sont variables et ne sont pas des horaires « de bureau »."

 

"En contrepartie de ces contraintes liées au Service Public, ce régime comporte 126 jours de repos par an auxquels s’ajoutent les jours fériés et 28 jours de congés annuels ainsi que quelques repos « compensateurs» liés à des contraintes particulières (travail de nuit, par exemple, mais les niçois ne travaillent pratiquement pas la nuit). L’autre contrepartie réside dans une rémunération qui se situe très largement au-dessus de la rémunération moyenne des cheminots (même pour un conducteur débutant). La modification des horaires de travail contestée sur Nice consiste simplement à les rapprocher un peu plus des 35 h effectives. Pas par principe, mais par souci évident de l’Entreprise de la bonne utilisation de l’argent public, c’est-à-dire celui des contribuables, pour le Service Public".

 

Des "mesures commerciales" faute d'un service rétabli

 

Comme elle l'a fait dans le conflit à Paris à la gare Saint-Lazare, la Sncf faute d'être en mesure d'assurer le service normalement, propose aux usagers des mesures commerciales "immédiates". "Sur présentation de son abonnement de janvier, un abonné de la Côte d’Azur se verra remettre au guichet son abonnement de février gratuitement. Par exemple, cela correspond à 35,60 € pour un abonnement mensuel entre Nice et Monaco. Un abonné annuel aura une remise d’un mois sur son compte. Des mesures spécifiques sont également prévues pour les abonnés qui présenteront 2 abonnements hebdomadaires achetés en janvier : l’abonnement de février leur sera proposé avec une réduction de 50%". Reste que pour les usagers, la galère va entrer demain mardi dans sa 7ème semaine. Sans pour l'instant la moindre perspective d'amélioration.

 

Voir sur le site de la Sncf "Les mesures commerciales dans les Alpes-Maritimes"

 

 

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