Grève à la SNCM : la Corse menacée de paralysie
La grève illimitée, entamée aujourd'hui mardi à la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée) et à la CMN (Compagnie méridionale de navigation), fait peser des menaces de paralysie sur la Corse en pleine période de vacances scolaires, donc d'affluence touristique. D'ici la fin du mois de février, ainsi, une cinquantaine de rotations des différentes compagnies qui desservent la Corse à partir de Nice, Toulon, Marseille et les ports italiens étaient prévues pour transporter quelque 150.000 passagers.
Charles Revet en mission sur la desserte maritime de la Corse
L'inquiétude est d'autant plus grande que les transporteurs corses ont annoncé lundi, en réaction à ce mouvement, leur intention de bloquer dès demain mercredi tous les ports de l'île. Déposé par la CGT le 25 janvier dernier, le préavis de grève illimitée vise à réagir contre les deux compagnies maritimes soupçonnées par le syndicat de vouloir démanteler, avec la complicité de l'Assemblée de Corse, le contrat et les missions de service public dont elles bénéficient.
Pour tenter d'apaiser les tensions actuelles, Jean-Louis Borloo, Ministre dEtat, et Dominique Bussereau, Secrétaire dEtat chargé des Transports, ont annoncé aujourd'hui mardi, en fin de matinée, qu'ils avaient demandé au sénateur Charles Revet dexaminer, en coordination avec toutes les parties concernées, l'organisation de la desserte maritime de la Corse et les conditions dans lesquelles la concurrence entre les opérateurs s'exerce. Il "analysera l'ensemble des dispositifs d'aides publiques attribuées à ces opérateurs et, si nécessaire, formulera des ajustements de ces aides, afin que la concurrence entre compagnies maritimes soit équitable," est-il noté dans un communiqué. Une mission qui débutera dès cette semaine. Mais cela permettra-t-il d'éviter un nouvel enlisement ?
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