Grippe A H1N1 : la croisière du "Voyager of the Seas" sous le feu du virus

Un nouveau cas, mais cette fois ci beaucoup plus massif de grippe A H1N1 qui débarque de la mer. Hier, vendredi, le problème s'est posé sur la Côte d'Azur avec le "Voyager of the seas", l'un des mega paquebots de la Royal Caribbean. Arrivant de Naples avec 3.600 passagers pour une journée d'escale azuréenne dans la baie de Villefranche-sur-mer, ce "village flottant" s'est avéré touché par la grippe A : parmi les 1500 membres de l'équipage pas moins de 60 porteurs de virus.

Question qui s'est posée d'emblée : allait-on laisser débarquer les passagers, même s'il semblait que l'épidémie tournait plus particulièrement sur le personnel de bord ? Apparemment, seule une passagère américaine avait été diagnostiquée positive, placée sous traitement et isolée. La préfecture des Alpes-Maritimes a donc choisi de laisser débarquer les passagers. Quant aux membres d'équipage ils ont dû rester à bord, les malades ayant été placés à l'isolement sur le navire.

En revanche, les passagers n'auront pas la même possibilité sur l'escale suivante, celle de Marseille aujourd'hui samedi. Si en premier lieu, Marseille s'acheminait vers la même solution (passagers oui, équipage non), les autorités ont changé d'avis après avoir constaté que les passagers commençaient à ne pas être épargnés. Aussi, hier soir, le préfet des Bouches-du-Rhône a pris la décision de suspendre jusqu'à nouvel ordre leur débarquement dans la cité phocéenne. Dans un communiqué, la préfecture des Bouches-du-Rhône a fait savoir qu'après avoir pris contact avec la cellule d'urgence sanitaire conjointe du ministère de l'Intérieur et celui de la Santé, le débarquement des membres de l'équipage et des passagers lors de leur escale à Marseille ce samedi, serait suspendu, tandis qu'une enquête épidémiologique serait menée.

Il était également indiqué qu'une surveillance médicale exercée à bord avait permis de détecter quatre passagers atteints, parmi les 3.600 que compte le navire. Hier, déjà, la préfecture des Alpes-Maritimes avait signalé que outre la soixantaine de membres d'équipage atteints, quelque 70 autres présentaient des signes de la maladie, ce qui signifiait que l'épidémie se développait à grande vitesse et risquait bien fort de ne pas épargner les passagers. D'où cette nouvelle situation pour une croisière désormais sous le feu du virus A H1N1.