Guerre en Ukraine : quels impacts sur l'économie azuréenne ?

La CCI Côte d'Azur a lancé une enquête sur les impacts de la guerre en Ukraine. Les résultats ? 60% des 28.000 entreprises interrogées s'attendent à une baisse de chiffre d'affaires. Quatre secteurs principalement touchés : d'abord le commerce, puis le tourisme suivis par l’industrie et le BTP.

Les impacts de la guerre en Ukraine sur l’activité économique azuréenne ? La CCI Nice Côte d'Azur a cherché à les connaître et a mené l'enquête auprès de 28.000 entreprises azuréennes. Résultat : plus de 80% des répondants sont impactés par la crise en Ukraine et 60% d’entre eux s’attendent à une baisse de leur chiffre d’affaires. Quatre secteurs sont particulièrement touchés : le commerce, le tourisme suivi par l’industrie et le BTP. Le commerce se présente comme le plus impacté avec 40% des répondants. Ils font état de difficultés directes ou indirectes suite à la guerre en Ukraine.

Vient ensuite le Tourisme (15% des répondants). Dans les Alpes-Maritimes, la clientèle russe, au fort pouvoir d’achat, représente 8% de la clientèle internationale avec des séjours en moyenne d'une semaine à dix jours. Si la crise sanitaire a déjà incité les professionnels du tourisme à s’orienter vers de nouveaux marchés, l'absence des touristes russes devrait pourtant entraîner un manque à gagner de 50 M€ pour l’année 2022. Le secteur de l’industrie arrive en troisième position, représentant 10 % des retours, suivi par le BTP avec 7% des retours.

Pour une bonne part (60%), les difficultés viennent de la hausse des coûts de production en lien avec l’augmentation des coûts de l’énergie. Plus de 20% rencontrent déjà des difficultés d’approvisionnement en matières premières. L’arrêt des importations du gaz néo ukrainien fait peser un risque supplémentaire sur l’industrie des semi-conducteurs car l’Ukraine fournit plus de 70% du néon, un composant essentiel pour les lasers utilisés dans la fabrication de puces.

Plus rassurant : 68% des répondants signalent pourtant qu’il n’y a pas d’arrêt des activités, ni besoin de rapatriement de personnel pour 81% en raison du faible nombre d’implantations de filiales en Ukraine ou en Russie. En effet, pour 95% des répondants, la part de chiffre d’affaires directement en lien avec l’Ukraine ou la Russie se situe en dessous de 25%. L’emploi ne semble pas non plus menacé pour 68% d’entre eux.

Ajouter un commentaire