Le bilan du troisième trimestre de l'Observatoire immobilier révèle un tassement des prix dans le neuf comme dans la revente même si les stocks baissent et si les mises en vente flambent au dessus de 3.500 euros le m2. Une nouveauté à noter : les premières statistiques sur les loyers.
Peu de changement en faveur des candidats à l'achat dans le récent bilan du troisième trimestre effectué par l'Observatoire immobilier de l'habitat de la Côte d'Azur. Mais cependant une tendance à la décrue des prix est à noter après plusieurs années de forte crue. Ainsi, le prix moyen du mètre carré pour des logements neufs dans les Alpes-Maritimes recule. Il avait atteint un sommet au second trimestre à 3.457 euros. Il glisse à 3.253 euros. Même petit recul des prix de transaction dans la revente : 2.549 euros le m2 contre le sommet du deuxième trimestre 2003 qui était à 2.604 euros. Cependant, ces chiffres moyens cachent des disparités suivant les différents secteurs du département et la tendance à la baisse des prix immobiliers reste à confirmer au cours des prochains trimestres. Car tous les indicateurs sont loin de pointer une forte décrue et une atténuation de la crise du logement.
Des mises en ventes surtout pour les touristes
Certes, comme le montrait déjà le précédent rendez-vous de l'Observatoire, le nombre de mises en vente a progressé en année glissante (4.051 mises en vente, mais seulement 765 pour le troisième trimestre qui est le plus mauvais des quatre en ce domaine). Cette petite accélération sur douze mois ne profite nullement aux actifs à la recherche de logement : l'augmentation n'est due qu'à la mise en commercialisation de nombreuses opérations à caractère touristique.
Parallèlement, a souligné l'Observatoire, force est de constater que le nombre de ventes, sur le marché du logement neuf, est encore supérieur au nombre de mises en vente (4.279 ventes en année glissante sur les Alpes-Maritimes, dont 1.095 au troisième trimestre qui se place dans la moyenne des trois trimestres précédents). Cela tout particulièrement au troisième trimestre 2003 avec un déficit entre les mises en vente et les ventes de plus de trois cents logements. Le stock disponible s'est donc tout naturellement réduit de nouveau.
Autre phénomène qui se confirme, lui aussi défavorable aux actifs : les logements majoritairement mis sur le marché ont des prix de vente supérieurs à 3.500 €/m2. "Si l’on souhaite produire des logements pour actifs, que ce soit en location ou en accession, il est nécessaire soit d’obtenir des mesures fiscales améliorant la rentabilité de base, soit d’obtenir des subventions d’équilibre", commente l'Observatoire.
Sur le marché de la revente, les prix ont également marqué le pas. Ils ont légèrement baissé en moyenne sur le département et seul le secteur cannois a continué sa progression (2.946 euros le m2 contre 2.782 euros le trimestre précédent). Le secteur le plus cher reste cependant celui de la Communauté d'agglomération de la Riviera française, autour de Menton, avec un prix moyen au mètre carré de 3.019 euros.
Pour la première fois des statistiques sur le prix des loyers
L'originalité de ce dernier bilan tient aussi à une nouveauté : pour la première fois des statistiques concernant le marché locatif ont été données. A dates régulières, il sera désormais possible ainsi de suivre l’évolution des prix moyens de loyers pratiqués dans le département ainsi que le taux de rotation des biens. Première constatation : les loyers suivent les prix d'achat de logement dans le neuf comme dans la revente. La Communauté d’Agglomération de la Riviera Française est aussi le secteur où les loyers sont les plus chers (1.250 euros hors charges pour la catégorie 4 pièces et plus). La Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence (Grasse et autour) est le secteur où les loyers sont les moins chers : 667 euros le quatre pièces et plus. Pratiquement la moitié.
Toujours si l'on prend les 4 pièces et plus, la CANCA (Nice et autour) qui est à 910 euros, Cannes et alentours qui sont à 851 euros et la CASA (Antibes et Sophia Antipolis) qui est à 825 euros, se trouvent dans un mouchoir. Des loyers que la montée du prix de l'immobilier pousse à la hausse.