À quelques semaines de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), la Métropole Nice Côte d’Azur a lancé officiellement les travaux de la station d’épuration Haliotis 2. La première pierre de cet immense chantier a été posée mercredi en présence de Christian Estrosi, président de la Métropole, d’Arnaud Bazire, DG de Suez à la tête du groupement titulaire du marché, et d’une foule d’élus. Ce projet d’envergure est, par son montant, à la hauteur des travaux du tramway : un chantier colossal de 700 M€, co-piloté avec Suez, pour traiter les eaux usées de 26 communes, soit environ 680 000 habitants. Cela tout en répondant aux exigences croissantes en matière d’assainissement, de transition écologique et de préservation de la Méditerranée. L’objet même de l’UNOC. (Photo DR : une vue de la future station Haliotis 2).
Les grandes caractéristiques d'Haliotis 2
Lors de la cérémonie, les principales qualités d’Haliotis 2 ont été rappelées. La station d’épuration se présente comme un modèle d’usine “ressource”, intégrant des technologies avancées pour recycler les eaux usées, éliminer près de 90 % des microplastiques, valoriser les boues en biométhane, et réutiliser les sables pour le BTP. Une gestion intelligente des réseaux par l’IA optimisera le traitement des eaux par temps de pluie, contribuant à limiter les déversements en mer et à protéger la qualité des eaux de baignade.
L’usine sera également équipée d’une unité industrielle de Réutilisation des Eaux Usées Traitées (REUT). Elle sera capable de recycler 5 millions de m³/an, soit la totalité des besoins de la Ville de Nice en arrosage et nettoyage. Un pilote innovant permettra de filtrer les micropolluants. Côté énergie, Haliotis 2 produira quatre fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme, via le biométhane, la récupération de chaleur et des panneaux photovoltaïques.
65 % du budget réinjecté dans l’économie du territoire
Au-delà de ses performances techniques, Haliotis 2 incarne un engagement fort pour le développement économique local avec 65 % du budget réinjecté dans l’économie du territoire et 123.000 heures d’insertion. Un îlot de fraîcheur de 4,5 hectares sera également aménagé pour renforcer la biodiversité et limiter l’imperméabilisation urbaine.
Enfin, dans un cadre urbain sensible, le chantier sera mené de manière exemplaire, est-il annoncé, avec une transparence assurée par des chartes environnementales, des réunions régulières avec les riverains et une "météo du chantier" consultable en ligne. Haliotis 2 compte ainsi s’imposer comme la vitrine écologique et énergétique de Nice et comme un exemple pour le sommet de l’UNOC.
Une mise en service progressive jusqu'à 2030
Les travaux de la nouvelle station d’épuration Haliotis 2 à Nice ont débuté en janvier 2025 un peu avant cette “première pierre”. La mise en service des différents équipements se fera de manière progressive entre 2025 et 2030 afin de garantir la continuité du service public de traitement des eaux usées pendant toute la durée du chantier.
Quelques étapes clés ont été avancé avec la mise en service de la Réutilisation des Eaux Usées Traitées en décembre 2028, la mise en service de la production de biométhane via la valorisation des boues en juillet 2029. La fin complète des travaux et l’achèvement du projet sont prévus pour septembre 2031.