"Un coup de massue doublement injustifié", estime l'UFC-Que Choisir à propos de la hausse annoncée de 9.7% des tarifs du gaz au 1er avril. Cela d'autant plus qu'elle intervient au lendemain de lannonce de labandon de la taxe carbone qui aurait renchéri le prix du gaz de 7%, estime l'association de consommateurs. Elle s'en explique. Ce coup de massue est dû au cumul de deux hausses : une liée aux coûts des infrastructures et de la commercialisation et lautre liée au coût dapprovisionnement, c'est-à-dire au prix de la matière gaz. Or, aucune des deux hausses nest justifiée.
La hausse liée aux infrastructures et à la commercialisation est la conséquence dune régulation trop laxiste. Après laugmentation de 5,2% en avril dernier (passée inaperçue car largement compensée par la baisse de la matière gaz), cest aujourdhui une hausse de 5.9% que subissent les consommateurs, soit une hausse de 11,1% sur un an. Comme ce poste pèse pour la moitié dans le prix final, cela signifie donc que le coût des infrastructures et de la commercialisation aurait augmenté de 22,2% en un an ! Une telle explosion des coûts est injustifiable.
Second élément de hausse tout autant injustifié selon l'association : la hausse complémentaire (dun peu plus de 3%) liée aux coûts dapprovisionnement due à lapplication dune formule tarifaire dépassée. "En effet, le marché du gaz a fortement évolué et GDF- Suez a renégocié une partie de ses contrats de long terme en les désindexant du prix du pétrole", note l'UFC-Que Choisir. Il devient donc urgent que la formule exclusivement indexée sur les prix pétroliers soit revue.
Pour quà lavenir, les consommateurs ne subissent plus une telle explosion tarifaire injustifiable, lUFC-Que Choisir demande fermement :
|
L'éco de la Côte.