Haut-débit : Orange s'attaque à la "fêlure" numérique

Posté ven 23/05/2008 - 06:55
Par admin

Haut-débit : Orange s'attaque à la "fêlure" numérique

Ce n'est plus de "fracture numérique" que l'on parle mais de "fêlure numérique". Dans les Alpes-Maritimes, comme d'ailleurs partout en France. Ce sont en tout cas les mots qu'emploie Bruno Janet. Le Directeur des relations avec les collectivités locales d'Orange était en effet mardi dans les Alpes-Maritimes pour discuter des solutions à mettre en œuvre pour les "zones d'ombre" qui persistent dans le département, les "poches" qui ne sont pas pour l'instant éligibles au "haut débit" via l'ADSL.

 

Dans les Alpes-Maritimes 3.200 lignes non élégibles au haut débit

 

"En 2003, nous parlions de fracture numérique quand nous avons engagé le "Plan haut débit pour tous". Depuis nous sommes passés au premier rang européen en matière de haut débit. Depuis avril 2007, l'intégralité des 147 centraux téléphoniques des Alpes-Maritimes et 174 centraux du Var sont ouvert à l'ADSL permettant à 99,5% des foyers de bénéficier du haut débit (dont 91,1% dans les A-M et 91,6% dans le Var avec un débit supérieur à 2 Mb)",, explique Brunot Janet. Reste maintenant ce 0,5% des foyers qui ne peuvent être éligibles à l'ADSL. En ce qui concerne les Alpes-Maritimes, il s'agit sur un total de 653 200 lignes, de 3.200 lignes réparties sur 50 zones dites d'ombre qui se trouvent pour moitié dans le haut pays et pour moitié sur la zone littorale.

 

Pour couvrir ces dernières zones d'ombre, Orange demande l'aide des collectivités territoriales dans le cadre de leurs politiques d'aménagement du territoire (coût évalué entre 3 et 4 millions d'euros pour les Alpes-Maritimes). Cette couverture peut aujourd'hui d'autant plus être assurée que France Télécom propose deux solutions alternatives. La première, destinée aux zones les plus importante s'appelle le NRA zone d'ombre.

 

Des études seront menées pour 35  des 50 zones d'ombres

 

Pour comprendre, il faut rappeler que la technologie ADSL repose sur l'utilisation des lignes téléphoniques classiques. Elle requiert de ne pas trop s'éloigner d'un répartiteur (ou central téléphonique), pour pouvoir capter un signal de qualité. Ce qui pénalise de fait les zones ou l'habitat est très dispersé et celles particulièrement enclavées, telles que les zones montagneuses. Le NRA zone d'ombre permet d'aller au plus près du client et donc de réduire la distance entre son domicile et le central téléphonique en installant un nouvel NRA, appelé NRA zone d'ombre, auquel sont alors rattachés les abonnés de la zone concernée.

 

Cette solution, qui permet à une collectivité d’acquérir un NRA ZO, est ouverte à tous les opérateurs qui sont ainsi en mesure de proposer leurs services aux clients dépendant d’un NRA ZO en installant leur propre DSLAM. Elle est adaptée pour traiter les Zones d’ombre importantes (40 lignes en moyenne raccordées à un même sous-répartiteur).

 

Dans les Alpes-Maritimes Le premier NRAZO pilote des Alpes-Maritimes a été commandé par la commune de Ste Agnès. Il a été inauguré le 23 février 2008 (122 lignes rendues éligibles). Le second est en cours de réalisation et permettra de rendre éligibles 99 lignes du hameau du Bourguet à St Etienne de Tinée. Dans la discussion avec le Conseil général des Alpes-Maritimes, une étude sera menée pour 35 zones d'ombres.

 

Le haut débit comme service universel

 

La seconde solution concerne les lignes plus isolées. Le groupe France Télécom, via sa filiale NordNet, proposera au cours du 2ème trimestre 2008 une solution Haut Débit par satellite.

 

Cette volonté d'assurer une couverture haut débit complète sur l'ensemble des Alpes-Maritimes comme sur l'ensemble du territoire nationale est à replacer dans une vision stratégique de l'aménagement du territoire où le haut débit est désormais considéré comme un service universel. La France, qui occupe le 1er rang européen de la couverture ADSL selon les chiffres que reprend Orange, compte d'ailleurs bien inscrire cette vision à l'échelon de l'Europe lors de la prochaine présidence françaises de l'Union européenne.

 

 

 

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